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Culture de salades dans une île tropicale

Mohamed Larbi BOUGUERRA

02 / 1995

Dans l’île espagnole de Ténériffe, les laitues, les haricots verts et les fleurs prospèrent sous serre, preuves vivantes que les déserts sont en train de verdir. La serre exploite le soleil, le vent et la mer pour irriguer les plantes qu’elle héberge, le but ultime premier de l’opération étant d’aider les pays arides à produire leurs propres légumes et fruits frais au lieu de les importer.

Dans le cas précis de Ténériffe, la façade de la serre fait face aux vents marins dominants. L’eau se condense sur le mur de façade. Elle est recueillie dans une rigole à sa base. Le haut du mur de façade est séparé du toit et capture ainsi l’air humide. Celui-ci est dirigé vers une cavité située entre deux couches du matériau constituant le toit. La vapeur d’eau de l’air se condense à l’arrière de la serre et elle est refroidie par l’eau de mer au moyen de pompes actionnées par énergie éolienne comme dans le cas des moulins à vent. Pour les responsables du projet, l’eau est 200 fois plus pure que celle que boivent les habitants de l’île et qui est tirée des puits. Elle est si peu chargée en sel qu’on peut l’utiliser pour les batteries et les accumulateurs au plomb. Le toit double renforcé protège en fait les légumes de la chaleur cuisante de l’île mais permet le passage de la lumière nécessaire à la photosynthèse. La serre produit, en réalité, plus d’eau potable que prévu car les concepteurs avaient oublié de tenir compte de la quantité d’eau récupérée nuitamment. La serre de Ténériffe est un tel succès qu’elle intéresse des pays du Moyen-Orient, ainsi que l’Australie, le Pakistan, la Namibie et l’Ukraine.

Key words

solar energy, wind energy, horticulture


, Spain, Teneriffe

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Un seul détail désarmant : le coût de cette réalisation qui est de l’ordre de 750 000 livres sterling soit six millions de FF approximativement. Elle a vu le jour grâce au 3ème Programme cadre européen de recherche en collaboration. C’est là néanmoins une idée à creuser pour les pays du Sud qui pourraient étudier des moyens de réduire ces coûts; la valeur nutritionnelle des légumes étant un important facteur de santé ainsi que la production de produits végétaux de contre-saison...pour la santé de l’économie des pays. Autre idée à creuser: pourquoi pas des recherches communes en énergie solaire pour les pays du Sud?

Source

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COGHLAN, Andy, IPC Magazines Ltd in. NEW SCIENTIST, 1994/11/26 (ROYAUME UNI), n° 1953

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