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L’utilisation des rayons laser de basse intensité en médecine en URSS

12 / 1994

Les premières tentatives d’utiliser les rayons laser de basse intensité en médecine en URSS ont eu lieu dans la seconde partie des années 60 quand les médecins ont pu disposer des premiers laser à gaz et tout particulièrement ceux à l’hélium-néon (He-Ne). La puissante explosion de la physique des lasers et les qualités uniques du rayon laser : la lumière cohérente, la haute précision monochromatique, la collinéarité, etc. ne pouvaient pas ne pas attirer l’attention des spécialistes dans les autres domaines des sciences exactes, essentiellement des biologistes et des médecins. Bientôt, il a été découvert que les rayonnements du laser hélium-néon contribuent à une regénerescence plus rapide des tissus humains atteints, une accélération de la cicatrisation des plaies purulentes, contribue à un rétablissement local de la circulation sanguine, aide au soin de certaines tumeurs et améliore la micro-circulation dans les tissus malades. La découverte de ces effets bénéfiques a provoqué le dépôt de nombreuses licences et patentes au milieu des années 70 ainsi que la publication de nombreux articles consacrés à l’utilisation des lasers helio-néoniques dans la thérapie post-chirurgicale, en gastro-enterologie, en gynécologie, en stomatologie et dans d’autres branches de la médecine. On a aussi découvert que le laser stimule la pousse des plantes, accélère la germination des graines et qu’il peut donc être utilisé en agriculture.

ers la fin des années 70, les travaux antérieurs sur le sujet ont été soumisà de très dures critiques dans les revues scientifiques par d’éminentes autorités de la biophysique soviétique. Ces critiques étaient motivées par le fait que les incontestables résultats acquis dans la pratique par l’utilisation des lasers étaient très largement inexplicables leurs effets cliniques, physiques, biochimiques et photobiologiques n’étant pour le moins pas clairs. Plusieurs tentatives d’expliquer ces effets par des concepts tels que les bio-champs, les "bioplasmas" et autres ont renforcé l’attitude négative à l’égard du laser de la part de la communauté scientifique. Cette dernière s’est mise à attribuer les résultats médicaux du laser à des réactions psychologiques des patients impressionnés par ce nouveau "placebo" aux rayonnements inhabituels. D’autres ont remis en cause la rigueur scientifique et les erreurs de méthodologie des expériences.|La situation a radicalement changé grâce aux recherches faites par des groupes de scientifiques entre 1979 et 1988. Ces recherches ont permis d’établir que les effets biologiques de la lumière à basse intensité ne s’observent que dans certaines longueurs d’ondes strictement définies du spectre. L’une de ces longueur d’ondes correspond précisèment au laser hélium-néon. Ces scientifiques sont parvenus à observer et relever les modifications bio-chimiques provoquées par les rayonnements sur des cultures isolées de cellules. De même, les effets biochimiques des rayons laser sur des cultures in vitro ont été mis en évidence et on a pu déterminer en laboratoire les effets réciproques des rayonnements et des tissus biologiques. Des modèles théoriques expliquant l’action biologique du laser He-Ne ont pu enfin être proposés.

La mise au point de cette base théorique a permis un développement rapide de l’utilisation des lasers dans la médecine. Actuellement, sur tout le territoire de l’ancienne URSS, les équipements lasers de basse intensité sont largement répandus dans la médecine au quotidien. Le He-Ne est maintenant accepté comme facteur aidant au processus de régénération de l’organisme, l’amélioration de l’oxygénation des tissus, la stimulation du système immunitaire, l’arrêt de certaines réactions allérgiques. Cette méthode de soins trouve en fait des applications dans presque toutes les branches de la médecine. Comme il n’ a pas été relevé d’effets secondaires, la thérapie au laser concurrence quelquefois celle des médicaments (d’autant plus facilement que ces derniers manquent cruellement). Dans des domaines comme le soin des rhumatismes et artrites, le laser se révèle nettement supérieur à une thérapie chimique.

Aujourd’hui, en CEI, on produit et on utilise plusieurs sortes de lasers avec différentes applications. Comme les lasers sont des équipements physiques très précis, ils permettent d’intervenir avec une extrême finesse en médecine et on peut prévoir qu’en matière de régulation des processus organiques humains le laser a encore un grand avenir.

Key words

medicine, high technology


, Russia

Comments

Le succés du laser en Russie (et ex URSS)est dû au manque de médicaments et de moyens. Son développement et la fabrication d’appareillages se développent (c’est une des rares production nouvelle qui se soit developpée en Russie où c’est plutôt le commerce qui est à l’honneur). Ce dynamisme s’explique notamment par la présence de nombreux anciens de l’industrie d’armement qui se sont reconvertis. De ce point de vuie aussi c’est un secteur à surveiller de près car il est susceptible d’apporter des innovations au niveau mondial

Notes

L’auteur de ce texte est historien.

Source

Original text ; Inquiry

SKOPINOV, Serge, FRANCE OURAL

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