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Elaboration tripartite de la charte de la qualité de la vie au quotidien

Comment pérenniser la prise en compte de l’intervention des habitants après réhabilitation

Oumelkir NAFA

10 / 1995

BILAN DU DSQ

En 1994, quatre ans de procédure DSQ sur les deux quartiers Essarts et Surieux qui composent la Villeneuve d’Échirolles ont permis l’aboutissement des actions suivantes.

1- La réhabilitation du bâti et de l’espace public marquée par une forte mobilisation des habitants par le biais des associations de quartier.

2- La multiplication des équipements de proximité (services de la mairie, équipement polyvalent "la Butte", etc....)

3- Un effort de décentralisation des organismes HLM sur le site.

C’est donc dans un contexte favorable et grâce au rôle d’interface joué par l’équipe du DSQ que les différents partenaires engagés dans cette procédure ont multiplié les concertations, enrichi les propositions des uns et des autres et échangé leurs points de vue pour contribuer à l’amélioration de la vie quotidienne.

LA CHARTE DE LA QUALITÉ DE LA VIE AU QUOTIDIEN

La réflexion sur la charte est à l’initiative de l’équipe du DSQ qui craignait la déperdition des méthodes de travail acquises et des questionnements des habitants une fois la réhabilitation achevée ; il y avait aussi la volonté de mener des actions liées à la gestion quotidienne.

En effet, dès septembre 1993, elle propose en accord avec les associations d’habitants, les organismes bailleurs ainsi que les élus et les services techniques de la ville d’Échirolles, de créer un groupe de travail chargé d’élaborer un document coproduit et cosigné par les différents partenaires : la charte de la qualité de la vie au quotidien, conçue comme une annexe du contrat de ville.

Le principe de la charte est donc la mise en place d’un engagement sur cinq ans correspondant à la période du Contrat de Ville et qui concerne les thèmes suivants :

1- amélioration de la vie au quotidien sur les espaces extérieurs,

2- entretien du patrimoine et gestion quotidienne,

3- soutien spécifique aux associations.

L’élaboration de ce document a permis d’articuler les limites des compétences des organismes HLM avec celles des services techniques de la ville, à travers des cas concrets. En effet, des fiches-actions dont le nombre n’est pas définitif, sont annexés et font partie intégrante de la charte.

EXEMPLES DE FICHES-ACTIONS PROPOSEES PAR LES ASSOCIATIONS D’HABITANTS OU A LEUR DEMANDE

Le carnet de santé du logement accessible aux locataires : croisement d’un état des lieux et des différentes interventions d’entretien ayant eu lieu dans chaque logement et consignées au fur et à mesure.

L’observatoire des charges locatives alimenté directement par les associations au moyen d’une grille le pointage annuel de l’évolution locale de charges avant et après travaux ainsi que par rapport aux moyennes nationales.

Clarification des responsabilités sur des lieux-clés, entre les services techniques de la ville et les organismes (les agents HLM et ceux de la ville ne sont pas toujours au courant des limites de prestations des unes et des autres).

Diffusion de contrats d’entretien et de maintenance sous une forme simplifiée, lisibles par tous les agents et l’ensemble des habitants.

ENJEUX

1994 représente l’année de montage de la charte dont l’enjeu principal est une gestion territorialisée. Il faut prendre en compte et accepter son aspect expérimental, caractérisé par des écarts de motivation et peu d’actions innovantes.

Sur ce point, on peut se poser les questions suivantes :

- Les organismes HLM et les services municipaux ont-ils les moyens de faire évoluer leurs modes actuels de gestion quotidienne ?

- D’autre part, la charte constitue-t-elle le <point dur>qui, comme dans le processus de réhabilitation, permettra aux associations de définir un espace de négociation permanent sur ce sujet, de créer un rapport de force favorable et de maintenir un bon niveau de mobilisation collective ?

Pour les associations, la charte représente toutefois un outil pratique sur lequel la ville et les organismes ont déjà donné leur avis et donc une opportunité sur laquelle elles comptent s’appuyer.

L’une de leurs ambitions serait de créer une structure dynamique, de type régie de quartier, pour formaliser leur implication dans l’entretien et la gestion du quotidien. Pourquoi les habitants ne prendraient-ils pas en charge eux-mêmes la gestion quotidienne de leur quartier ? Après être intervenus pour l’aménagement du quartier, pourquoi n’interviendraient-ils pas dans sa gestion quotidienne ?

Key words

dialogue, participation of inhabitants, habitat, living conditions, quality of life


, France, Echirolles

Comments

Si les objectifs de cette charte paraissent ambitieux, tous les partenaires sont conscients des difficultés qu’ils ne manqueront pas de rencontrer. La valeur contractuelle d’un tel document est peu de choses au regard d’un domaine qui appelle des ajustements permanents : le <mieux vivre tous les jours>dans un quartier.

Notes

Coproduction CR-DSU HABITAT FORMATION-12 Rue Poncelet 75017 PARIS (1)44 15 14 00

Source

Interview

(France)

CR DSU (Centre de Ressources sur le Développement Social Urbain) - 4 rue de Narvik, BP 8054, 69351 Lyon cedex 08, FRANCE. Tél. 33 (0)4 78 77 01 43 - Fax 33 (0)4 78 77 51 79 - France - www.crdsu.org - crdsu (@) free.fr

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