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Les femmes pour la Paix en Palestine

L’union nationale des femmes palestiniennes lutte pacifiquement pour la reconnaissance des droits palestiniens

Fanny HOCQUEZ

12 / 2001

Rima Tarazi est la présidente du bureau administratif de l’union générale des femmes palestiniennes. Elle est également musicienne et exprime par le biais de ses chansons sa lutte pour la reconnaissance des droits palestiniens. Sa participation à l’Assemblée Mondiale (Lille, décembre 2001) découle de ces engagements.

Pour elle toute une population souffre aujourd’hui de l’occupation et de l’absence de reconnaissance des droits palestiniens. Selon Rima, le problème est que depuis 1948 il n’y a eu ni concertation ni consultation, et les Palestiniens ont souffert de nombreux affronts de la part de l’armée israélienne. Ceux-ci n’ont fait qu’attiser les sentiments de spoliation chez les Palestiniens. Ainsi si lors du premier partage du territoire, les Palestiniens conservaient tout de même 92 pour cent du territoire, dès le second partage, ils se voient attribuer moins de la moitié de ce territoire. De plus depuis la guerre entre l’Egypte et Israël en 1967 l’armée israélienne, sous prétexte de protection, occupe l’ensemble des territoires palestiniens.

Pour Rima Tarazi, cela ne justifie pas les actes de terrorisme mais peut les expliquer : toute une génération de Palestiniens est née sous l’occupation israélienne aussi elle ne voit pas chez les Israéliens un peuple qui se cherche une identité géographique, une patrie, mais simplement un occupant. Un occupant qui installe des colonies dans le peu de territoires qui avaient été laissés aux Palestiniens, et qui occupe Jérusalem à l’encontre même des résolutions de l’ONU.

L’action des femmes de l’Union est pacifique, même si elle a eu un temps mauvaise presse, étant née dans l’OLP. L’Union s’est aujourd’hui affranchie de l’OLP et mène des actions telles que des grèves de la faim, des sit-in, ou des campagnes d’appel aux Nations Unies.

Cette Union de femmes rassemble différentes associations dans de multiples domaines tels que l’éducation, la médecine, les victimes de guerre, le développement local... Ce sont les représentantes de toutes ces associations qui forment l’Union générale des femmes palestiniennes.

Le problème pour Rima Tarazi est que les négociations de paix se déroulent dans un contexte très inégal entre un peuple occupé et un peuple occupant. Elle déplore que l’on n’ait pas tenté dès le début de constituer un pays où les deux peuples cohabitent sans que la question de la religion soit une question d’Etat. Pour elle un Etat religieux n’a pas lieu d’être.

L’espoir est donc pour elle de trouver un système dans lequel les deux peuples vivraient ensemble, mais elle doute que cela soit envisageable à court terme.

Key words

political access for women, civil war, access to land, negotiation


, Israel, Palestine

Comments

Dans le contexte actuel avec la reprise des hostilités, c’est important de savoir qu’il y a des mouvements pacifiques qui souhaitent une résolution du conflit et la paix entre les deux peuples. C’est sans doute pourquoi Madame Tarazy souhaitait faire part de son témoignage, alors même qu’elle souffre personnellement de l’occupation par l’armée israélienne. Son frère était doyen d’une université palestinienne dont les étudiants ont manifesté pacifiquement contre la politique de Sharon. Suite à cela son frère a été expulsé pour une période de 20 ans du pays.

Notes

Entretien avec Rima Tarazy réalisé lors de l’assemblée Mondiale de Citoyens de Lille 2001. General Union of Palestinian women, 27 Sath Marhaba street, Al Bireh - Tel : +972-2-2952215 - Fax : +972-2-2954022 - rima_tarazy@hotmail.com

Cette fiche a été rédigée dans le cadre de l’Assemblée mondiale des citoyens, Lille, décembre 2001.

Entretien avec TARAZY, Rima

Source

Interview

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