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Construire la paix : éléments de réflexion à partir des pratiques des organisations non gouvernementales et de quelques instances nationales et internationales

Coordinado por Bérengère Cornet y Claire Moucharafieh, FPH et CCFD

1994

Il nous revient à l’esprit cette phrase d’un Negro Spiritual : “ I’m going to study war no more ” : je ne veux plus apprendre la guerre. C’est bien la paix, la construction de la paix, dans toute sa complexité, sans doute dans ses contradictions et ses propres impasses qu’il faut étudier.

On ne peut réduire la construction de la paix à l’étude des causes apparentes de la violence et espérer construire la paix en supprimant ces seules causes. Des rivalités d’intérêt et de pouvoir, des appétits de puissance, l’agressivité humaine, la concurrence, la nécessité de cohabiter au sein des sociétés où coexistent des systèmes de valeurs, des cultures et des peuples à l’histoire différente existeront toujours. Vouloir supprimer ces causes dans l’espoir de construire la paix c’est rêver à la solution ultime qui abolit l’Autre. Cette logique folle est à l’oeuvre dans de multiples points du globe.

On ne peut contribuer à construire une paix véritable en niant les contradictions et le droit de l’Autre à exister, même s’il est radicalement, irréductiblement, différent de soi. Construire la paix suppose de concevoir des modalités pacifiques de gestion des contradictions et des différences : culture de paix contre culture de guerre.

La stratégie est l’art de conduire les armées. Elle remplit des manuels et les bancs des écoles de guerre. Elle s’enseigne dans les entreprises maintenant que la guerre économique prend le pas sur la guerre militaire.

Mais qui inventera l’irénagie, l’art de construire et de maintenir la Paix ? Car la Paix n’est pas la non guerre. C’est souvent quand les armes se sont tues que le plus difficile reste à faire.

La paix durable se construit à toutes les échelles, de la gestion des conflits entre frères ou voisins au bon usage de l’ingérence internationale. C’est pourquoi, l’art de la paix doit résulter de la mise en commun de l’expérience de tous ceux qui, à toutes ces échelles et sous les formes les plus diverses, ont eu, sans toujours en avoir conscience, à contribuer à la construction d’une paix durable.

Il faut pour reprendre le mot magnifique de Pères Esquivel, mettre en mémoire nos histoires pour illuminer le présent.

A l’issue de la rencontre des Partenaires de Paix qui s’est tenue à l’Arche de la Fraternité en octobre 1993 se sont exprimés la nécessité et le désir d’un travail collectif, poursuivi dans la durée.

Autour de 12 axes définis à cette occasion, l’étape suivante, modeste mais essentielle, est de recueillir patiemment ce que chacun, à son échelle, a acquis d’expérience. Le présent document est un premier pas dans cette direction. Il fait suite à un numéro de la revue «Passerelles» intitulée : «Construire la paix : de la violence à une paix durable». Fruit de la collaboration du CCFD et de la FPH, il se veut une petite brique de l’édifice à construire.

Et si, ici ou là, un artisan de paix y trouve matière à réflexion ou source d’inspiration, s’il lui vient l’envie d’entrer en contact avec les personnes dont l’expérience est ici relatée, résumée avec les inévitables erreurs, ou approximations que cela entraîne, nous aurons pleinement atteint notre but.

Pierre Calame, Président de la Fondation pour le Progrès de l’Homme

Claude Baehrel, Secrétaire-général du CCFD

54 fichas

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