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Un cyclone dévaste les côtes du Bangladesh le 29 avril 1991

Bilan de la catastrophe 3 ans après

Mohamed Larbi BOUGUERRA

09 / 1994

Dans la nuit du 29 avril 1991, les côtes du Bangladesh (golfe du Bengale, région de Chittagong, port par lequel passe 80

du trafic maritime du pays)ont été frappées par un cyclone dévastateur qui a fait, selon le gouvernement, 132 000 victimes, blessé près d’un demi-million de personnes, détruit 860 000 maisons et tué 440 000 têtes de bétail. 434 km de jetées, de digues et de levées de terre ont été détruits. 38 millions de dollars seront nécessaires pour les reconstruire et sauver les rizières d’une salinisation qui les stériliserait. Les récoltes emportées par le cyclone valaient près d’un million de dollars et couvraient 63 000 ha. De plus, l’industrie de la crevette nouvellement introduite et couvrant 16 000 ha a été entièrement dévastée. Les pertes en vie humaines ont été aggravées par le fait que les gens ont mal interprété les avertissements des services météorologiques, par le petit nombre de refuges et d’abris prévus pour de telles circonstances et enfin parce que les femmes tenaient particulièrement à sauver leur bétail tout autant que leur propre famille ou elles-mêmes. Malgré l’énormité des pertes et l’effroyable choc psychologique subi par la population, la diarrhée ne s’est pas installée du fait des précautions prises pour contrôler l’eau des puits et réparer leurs tubes défaillants par l’envoi de brigades volantes de mécaniciens qui ont travaillé jour et nuit. D’autre part, l’action sanitaire tant du pouvoir que des ONGs a été très efficace et a permis de contrôler les épidémies et les maladies hydriques (transmises par l’eau comme le choléra, la gastroentérite, la typhoïde..). Les plans de réhabilitation n’ont malheureusement pas inclus les populations dans les consultations. Reconstruire par exemple des habitations avec des toits en tôles métalliques ne risque pas d’emporter l’adhésion des villageois. Par grand vent en effet, ces tôles deviennent mortelles. Les toits de chaume sauvent de nombreuses vies car qui peut s’accrocher lors d’un cyclone est souvent indemne; mieux, le toit de chaume peut servir de radeau sur l’eau. Enfin, les gens recherchent bien plus un travail qu’une aide. ils veulent pouvoir planter (on a offert des semences de légumes)ou reprendre la mer pour les pêcheurs.

Palabras claves

conocimiento tradicional, catastrófe natural, comunicación


, Bangladesh, Golfe de Bengale, Chittagong

Comentarios

Il y a là bien des enseignements à tirer quant au "management" des catastrophes dans les pays en voie de développement. La consultation des populations est fondamentale car dit le proverbe arabe:"On ne peut conduire de force, avec des chaînes quelqu’un au Paradis" Les problèmes de communication sont cruciaux et le gouvernement avait changé le contenu et le timing des avertissements cycloniques habituellement émis par la Météorologie Nationale.

Notas

Titre original de l’article : "Counting the cost of catastrophe"

Fuente

Artículos y dossiers

SATTAUR, Omar, IPC Magazines Ltd in. NEW SCIENTIST, 1991/O6/29 (ROYAUME UNI), Vol. 130 n°1775

menciones legales