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Le rôle du ministère des Affaires étrangères français dans le renforcement des organisations paysannes dans le monde

La coopération bilatérale pour le développement rural

Pauline ZEH MBIAM

05 / 2002

La France apporte, depuis la fin de la colonisation en Afrique, sa contribution à l’élaboration des politiques agricoles nationales des pays avec lesquels elle entretient des relations de coopération bilatérale. Depuis près de 10 ans cependant, sa politique en la matière ne se focalise plus uniquement sur l’appui aux divers processus de production, mais fait appel directement aux acteurs, les encourageant à mieux maîtriser leurs partenariats et les contingences de leur exercice (réalités locales, priorités et moyens d’action envisageables). Les motivations qui guident les pas de cette coopération sont la compréhension de la problématique de développement et des interactions qui naissent à la faveur des contacts entre les parties engagées. Dans le cas de l’appui aux organisations paysannes, on retrouve le ministère des Affaires étrangères français, le Centre de coopération pour la recherche agronomique pour le développement-Terroirs et environnement pour la recherche agronomique (CIRAD-TERA), les organisations non-gouvernementales ou bureaux d’étude sur place, enfin les organisations paysannes elles-mêmes. Les régions du globe concernées par l’action du ministère des Affaires étrangères français sont diverses. Toutefois, l’Afrique, aux dires de Gilles Martin, chargé de mission, constitue la zone de solidarité prioritaire. Ensuite viennent l’Asie du Sud-Est (Vietnam, Laos, Cambodge), les Caraïbes (Haïti, Cuba, République Dominicaine), l’Europe de l’Est (Roumanie, Pologne et Albanie dans le domaine du financement de projets agricoles et économiques), enfin l’Amérique du Sud, où des actions très ponctuelles sont déployées. Au sein du ministère, la phase conceptuelle et opérationnelle est confiée à la direction de la Coopération technique et à la sous-direction des Politiques agricoles et de la Sécurité alimentaire. Sur le long terme, les objectifs poursuivis sont la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la contribution à l’amélioration de la compétitivité des produits, ce qui implique le renforcement du positionnement et des capacités de négociation des organisations paysannes. Sur le court terme, les objectifs premiers sont le renforcement du rôle des acteurs dans l’élaboration des politiques agricoles nationales, l’acquisition par les organisations paysannes des aptitudes leur permettant un développement pertinent des filières agricoles, et la défense de leurs intérêts lors d’un cycle de négociations, la formation (par le biais de modules) à la recherche de solutions et d’alternatives renforçant la sécurité alimentaire. Quant à l’appui apporté aux structures étatiques, il prend la forme de formations, d’analyse des diverses filières, d’analyse de la distribution des rôles au sein des organisations paysannes, et de compréhension de l’intérêt à établir des partenariats avec ces dernières. Enfin, le ministère tend à créer un cadre de concertation entre les différents acteurs, tant au niveau national que local (dynamique de déconcentration des administrations), pour qu’ensemble ils apprennent à cerner les vrais problèmes de la paysannerie dans les divers territoires. Notons que le ministère des Affaires étrangères français initie par ailleurs des actions transversales : coopération avec des initiatives privées comme l’UPAFA (Université paysanne africaine), élaborée par le réseau APM (agriculture paysanne et modernisation) de la Fondation Charles-Léopold Mayer, et qui forme des représentants des organisations paysannes.

Palabras claves

cooperación Norte Sur, desarrollo rural, acceso a la información, organización campesina


, Camerún, Francia

Comentarios

Selon Gilles Martin, les résultats relatifs à la démarche du ministère français sont très difficilement quantifiables. En effet, il s’agit d’un processus long qui concerne le renforcement des capacités des organisations paysannes et des structures étatiques et l’instauration d’un climat de confiance. Pourtant, Gilles martin se félicite de la mise en place de structures paysannes organisées, qui offrent aux paysans un espace de dialogue, entre eux et avec des interlocuteurs essentiels comme le marché national et international, les structures étatiques, les consommateurs, les organisations non-gouvernementales et les bailleurs de fonds. La route est toutefois encore longue. Et Gilles Martin de déplorer le manque de confiance et de cohérence dans leurs actions entre les bailleurs de fonds et les organisations paysannes.

Notas

Cette fiche a été réalisée lors de la Rencontre mondiale paysanne, à Yaoundé, Cameroun, du 6 au 11 mai 2002.

Contact : MARTIN, Gilles, DCT/EPS, 20, rue Monsieur, 75007 Paris, France. Tel : (33) 1 53 69 30 64/1 53 69 33 19 - gilles.martin@diplomatie.gouv.fr

Rédacteur de la fiche : ZEH MBIAM, Pauline, socio-anthropologue - Tel :237 769 73 32 - zehp2003@yahoo.fr

Entretien avec MARTIN, Gilles, chargé de mission au ministère des

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