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Toxicomanie en Turquie

12 / 1993

Toujours enclines à faire étalage de leurs succès remportés en matière de lutte contre le trafic de drogue, les autorités turques sont en revanche beaucoup plus discrètes concernant la consommation locale. A Istanbul les services anti-stup nient toujours l’existence d’une toxicomanie dans le pays. Pour eux, la consommation de drogues est un problème qui touche spécifiquement les grandes villes occidentales d’Europe et du continent nord-américain.

Or la Turquie, et en premier lieu Istanbul, est aujourd’hui sérieusement touchée par la toxicomanie, phénomène marginal par le passé. La capitale économique du pays compterait, après recoupement de différentes évaluations recueillies sur place au mois d’octobre 1992, plus de 100 000 toxicomanes dont la moitié serait des héroïnomanes, les autres étant des usagers de cocaïne ou de solvants inhalés. Face à ce problème, sciemment ignorés des autorités du pays, les moyens sociaux et médicaux font cruellement défaut. Le service pour héroïnomanes de l’hôpital de Barkirkoy à Istanbul constitue, avec ses 35 lits, la seule structure de soins en toxicomanie pour toute la Turquie.

La cocaïne de part son prix élevé - dix fois supérieur à l’héroïne - reste une drogue de "riches". Si le prix de l’héroïne augmente, celui de la cocaïne reste stable. Avec la forte inflation que connaît le pays (67% en 1991), elle tend donc a devenir de plus en plus abordable. Depuis quelques mois, on constate u nouveau mode de consommation reprenant le système ancien du narguilé. Le recipient de verre a laissé place à une simple bouteille d’eau en plastique. La cocaïne, après avoir été chauffée, et cristalisée, grâce à l’adjonction d’amoniaque, est ainsi fumée. La prise se fait en groupe, respectant un certain rituel dans lequel circule d’une main à l’autre la pipe à eau de fortune. On trouve enfin les solvants inhalés par des jeunes de 12 à 16 ans. Le nombre des consommateurs de cette drogue progresse très rapidement depuis les premiers cas constatés en 1987.

Ces différentes toxicomanies se nourrissent de la forte croissance économique et du boom démographique né de l’exode rural d’une ville où les anciennes structures sociales sont mises à mal et qui compte desormais plus de 10 millions d’habitants. Istanbul, ville de transit, est devenue un marché des drogues à part entière.

Palabras claves

droga, salud, joven, consumo de droga, cocaína, heroína, toxicomanía, prevención de la delincuencia


, Turquía, Istanbul

Notas

Nature = Enquête

Fuente

Otro

GONZALEZ FOERSTER, Gil, OGD=OBSERVATOIRE GEOPOLITIQUE DES DROGUES

OGD (Observatoire Géopolitique des Drogues) - Francia

menciones legales