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Rôle des Délégations de l’Union Européenne dans l’exécution des projets régionaux

Implication et niveau des responsabilités

Demba Yeum KANE

01 / 1999

Les pays ACP, dans le cadre de la Convention de Lomé, bénéficient de subventions leur permettant de financer leurs projets nationaux ou régionaux communément appelés"projet FED".

Une fois les procédures respectées et le financement acquis, il revient à la Délégation de l’Union Européenne du pays bénéficiaire de travailler avec l’Administration concernée et autres partenaires locaux.

Le décaissement des fonds, le suivi des opérations sur le terrain se font à travers les Délégations locales sans aucune difficulté. Cette dernière a l’entière responsabilité de la gestion du projet.

Grâce à un suivi de proximité et l’instauration d’une collaboration franche, l’exécution des projets nationaux ne pose pas beaucoup de problèmes.

Concernant les projets régionaux notamment le Programme Régional,"Valorisation des captures de la Pêche Artisanale"en Afrique de l’Ouest, conduit par l’ADEPA (Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale)depuis 1994, une autre logique anime les décideurs de Bruxelles.

En effet, la Délégation responsable est notamment celle de Freetown où le siège du Programme devait être installé. S’il est établi que tout ordre de décaissement dans le cadre du contrat ADEPA émane de la Délégation de Sierra-Léone , il en est autrement de la gestion du Devis-Programme géré par la Délégation de Côte d’Ivoire.

Il arrive souvent que les deux Délégations se renvoient la balle sur certaines décisions à prendre. S’agissant des autres délégations, elles se désintéressent complètement du Programme.

Mots-clés

politique internationale, coopération UE ACP, pêche artisanale, coopération régionale


, Afrique de l’Ouest

dossier

Mettre la coopération européenne au service des acteurs et des processus de développement

Commentaire

Il faut reconnaître que la duplication des rôles dans la gestion du Programme pose problème. Si tout marche bien, il n’y a aucun problème ; mais dès lors qu’une décision importante doit être prise, les hésitations commencent. C’est le lieu de souligner la volonté de la Délégation de Côte d’Ivoire de faire avancer les choses. La seule difficulté est le mouvement d’affectation au niveau des conseillers qui ont en charge le dossier.

Dès qu’il y a un nouveau conseiller, il faut recommencer à zéro. Certaines concessions obtenues après de multiples séances de travail sont remises en cause et tout le monde se réfère à Bruxelles. Malheureusement les experts de Bruxelles sont déconnectés des réalités du terrain, et tout doit être fait selon les procédures préétablies.

Certains accords quant à la manière de présenter les factures et les demandes de remboursement sont souvent mis en cause.

Dans la recherche d’une certaine couverture, Bruxelles est saisi, mais la réponse tarde à venir. Si elle arrive, c’est pour rappeler les textes dont le respect strict pose problème quand on connaît le niveau d’organisation de certaines ONG.

La conséquence de tout ceci est la paralysie du Programme.

S’agissant des autres Délégations de l’UE dans les autres pays, malgré leur implication par une information régulière par le biais des différents rapports, d’une manière générale, on a noté un désintéressement total. Des demandes d’audiences avec certaines délégations n’ont jamais eu de suite. Si on a la chance d’être reçu, c’est pour entendre dire que ce"Programme est trop compliqué. Nous n’en connaissons rien"alors qu’après vérification tous les rapports ont été reçus.

Nous estimons que cette attitude est condamnable. Même si elles ne sont pas impliquées dans la gestion, dans le souci d’une coordination des interventions de l’UE, ces Délégations devraient s’intéresser au Programme.

Notes

Traduit en anglais (voir titre correspondant).

[Fiche produite dans le cadre du débat public "Acteurs et processus de la coopération", appelé à nourrir la prochaine Convention de Lomé (relations Union Européenne/Pays ACP). Lancé à l’initiative de la Commission Coopération et Développement du Parlement Européen et soutenu par la Commission Européenne, ce débat est animé par la FPH.]

Source

Texte original

ADEPA (Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche) - Cité Lobatt Fall. BP 958. Dakar, SÉNÉGAL - Tél/Fax. : (221) 854 98 13 - Sénégal - www.adepa-wadaf.org - contact (@) adepa-wadaf.org

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