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Les stratégies des grands torréfacteurs et importateurs sur le marché international du café

Quel espace pour les organisations de producteurs? -1-

Irène BENANI HAURI

09 / 1993

Le café Max Havelaar est acheté directement à des coopératives de petits producteurs ne possédant pas plus de 5 hectares de plantation. La situation de ces paysans est extrêmement précaire et il apparaît plus logique de rénumérer équitablement leur travail et leur produit plutôt que d’injecter sans fin une aide au développement.

L’ Association Max Havelaar met en relation directe des coopératives de petits producteurs (Amérique latine et Afrique...)avec des torréfacteurs-distributeurs. Max Havelaar est une marque collective; elle ne se substitue pas à la marque commerciale du torréfacteur mais s’y ajoute. Max Havelaar constitue le lien entre ces deux agents. La marque est cédée par l’association aux torréfacteurs qui acceptent de respecter un cahier des charges défini par Max Havelaar. L’association supervise l’utilisation de la marque mais ne fait pas de commerce.

Les coopératives bénéficiant des conditions Max Havelaar garantissent une qualité supérieure pour leur café et reçoivent un prix plancher garanti par le torréfacteur. La rénumération bien supérieure du producteur (70% de plus que le cours mondial en 1992)provient également du racourcissement du circuit, car la marque ne s’adresse qu’à des organisations de petits producteurs ayant déjà les capacités d’exporter, c’est-à-dire ne passant plus par le réseau des petits commerçants et intermédiaires locaux.

Dans les supermarchés, le prix d’un paquet de café sous marque Max Havelaar est environ 15% plus cher qu’un café normal. En contrepartie, pour le torréfacteur et le distributeur, l’association Max Havelaar assure la publicité de la démarche en coordination avec le plus grand nombre possible d’organisations sociales et militantes.

L’action est née aux Pays-Bas. Elle a pris pour emblème le nom de Max Havelaar, héros d’un roman célèbre paru à Amsterdam en 1860. L’auteur y dénonce l’oppression intolérable des petits planteurs des colonies.

Cette démarche s’est ensuite étendue à la Belgique, au Luxembourg, à la Suisse. Elle se développe en Grande-Bretagne, en Allemagne et en France. Elle est soutenue par le Parlement européen.

Actuellement, le label a été octroyé surtout à des petits torréfacteurs ou à des distributeurs possédant leur propre usine de torréfaction. Les grands de l’industrie caféière tels Nestlé, Jacobs-Suchard, Douwe Egbert, etc. restent pour l’instant absents du réseau Max Havelaar.

Mots-clés

café, échange commercial, commerce, commercialisation, filière de production, circuit de distribution, prix, multinationale, marché mondial


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Notes

Cette fiche reproduit la présentation de l’association Max Havelaar en préface à cette étude sur le marché international du café.

Source

Rapport

MARLIN, Christian, SOLAGRAL/MAX HAVELAAR, 1993/05 (France)

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