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Du Larzac au Liban, quand non-violence et développement se conjuguent pour permettre la résolution des conflits

Bérengère CORNET

05 / 1994

C’est dans le Larzac que Hervé Ott s’est d’abord initié aux techniques de résolution non violente des conflits. Pendant dix ans, avec un groupe de paysans, il a lutté contre l’implantation d’un camp militaire tout en recréant un tissu social et en développant une région agricole abandonnée depuis de nombreuses années.

Depuis, il intervient dans différents pays, auprès d’indépendantistes, de réfugiés ou de minorités marginalisées (Nouvelle-Calédonie, Liban, Tchad, Mauritanie, Polynésie française). Cette formation, qui permet de faire travailler ensemble des groupes opposés, a pour objet de mettre en évidence les mécanismes d’oppression, de destruction de personnalité, de dégradation des rapports sociaux qui sont antérieurs aux événements que l’on qualifie de violents. Il s’agit en fait de prendre conscience du fait que cette violence est le produit d’un long processus de dégradation des rapports sociaux.

Partout, l’amalgame entre expression d’un sentiment et expression d’un jugement, entre rôles et fonctions sociales conduit à des confusions entre les structures de pouvoir et le processus de responsabilité. Or, il faut distinguer passivité et refus de la violence, violence, combativité et affirmation de soi, pour éviter d’assimiler attitude partisane à attitude « solidaire ».

La méthode consiste également à revaloriser certaines pratiques traditionnelles, telle que la palabre, plutôt que de leur substituer nos propres modèles et pratiques de décision (vote, élection). La relecture de l’histoire des mouvements de résistance des groupes avec lesquels Hervé Ott travaille permet de revaloriser certaines actions considérées comme violentes mais qui ont eu leur efficacité et qui sont noyées dans un ensemble de jugements négatifs.

Toute forme durable de domination n’est que l’aboutissement d’un lent processus caché de désintégration des structures individuelles ou collectives des opprimés. Toute domination ne dure en réalité que parce qu’elle est le résultat d’une coopération, même inconsciente, même involontaire, entre dominants et dominés. Il faut donc introduire des pratiques de non coopération dans les domaines les plus divers de la vie quotidienne (boycott économique, politique, culturel, institutionnel, actions de désobéissance civile, …).

Mais si ces pratiques de non coopération ne sont pas associées à des dynamiques de développement, à un " programme constructif " (Gandhi), alors, on ne pourra jamais sortir d’un rapport de dépendance. Il s’agit donc de mettre en oeuvre une pédagogie de la responsabilité. Ainsi, résolution des conflits et développement sont indissociables, comme les côtés pile et face d’une même pièce de monnaie…

En canalisant leur colère et leur souffrance dans la construction, les populations qui résistent changent l’image qu’elles ont d’elles mêmes et qu’elles renvoient à l’opinion publique locale et internationale. C’est un moyen pour elles de reconstruire leur propre dignité, de donner au monde un beau témoignage d’humanité qui suscitera à son tour des formes indispensables de solidarité internationale.

Palavras-chave

não violência, cultura de violencia, prevenção de conflitos, mediação escolar, formação, abuso de poder, paz e desenvolvimento, irenologia


, Franca,

dossiê

Construire la paix : éléments de réflexion à partir des pratiques des organisations non gouvernementales et de quelques instances nationales et internationales

Ébauche pour la construction d’un art de la paix : Penser la paix comme stratégie

Notas

Contact : Le Cun du Larzac, route de Saint-Martin, 12100 Millau, FRANCE - Tél. 05 65 60 62 33 - Fax 05 65 61 33 26 - cuninstitut@wanadoo.fr

Fonte

Actas de colóquio, seminário, encontro,… ; Documento interno

Intervention de Hervé OTT de l’association « le Cun du Larzac » lors de la rencontre « Partenaires de paix » (29 mars 1994, FIAP). On peut lire le mémoire de cette rencontre, intitulé : Partenaires de paix 2 : contre les effets des violences et des guerres : expériences concrètes et réseaux de solidarité du monde entier, FPH/CCFD, 1994, coll. Dossiers pour un débat n° 32

CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) - 4 rue Jean Lantier, 75001 Paris, FRANCE - Tel 44 82 80 00 - Fax 01 44 82 81 43 - Franca - www.ccfd.asso.fr - webmaster (@) ccfd.asso.fr

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