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D’une régie de quartier à un programme de développement local urbain : les résultats

Sébastien LE RAY

11 / 1997

Il est intéressant de voir quels ont été les résultats de cette coopération entre les autorités municipales de Meaux (France)et celles de Campina Grande (Brésil).

Création d’une régie de quartier : une régie de quartier brésilienne a été créée dans la favela de Pedregal qui compte 12.000 habitants. La municipalité de Campina Grande lui fournit ses premiers contrats : aménagement urbain, entretien, services collectifs comme la précollecte des ordures ménagères. La régie a d’autres activités en perspective, comme une blanchisserie et un atelier de confection. Elle pourrait également vendre des services de gardiennage, de dépannage et d’entretien des espaces verts à l’université qui jouxte le quartier.

Action culturelle : Dans le cadre d’une action de jumelage, la direction du centre culturel français de Campina Grande s’est rendue à Othis et à Meaux pour étudier les méthodes d’apprentissage du français pour de jeunes Brésiliens. En complément de cette formation, Othis et Meaux ont envoyé au Centre culturel français de Campina Grande du matériel pédagogique adapté à l’enseignement du français comme langue étrangère.

Assainissement des eaux : les techniciens de la ville de Meaux tentent d’aider la municipalité de Campina Grande à résoudre ses énormes difficultés en matière d’assainissement des eaux urbaines : égouts à ciel ouvert, engorgement des réseaux, pollution de l’eau potable... Dans un premier temps, les Brésiliens ont souhaité que l’équipe de Meaux se concentre sur l’élaboration d’un diagnostic. Une mission d’analyse et de proposition vient d’être réalisée, avec l’appui de Cités Unies Développement.

Traitement des ordures : il s’agit de trouver des solutions, à la fois économiques et modernes, aux problèmes de Campina Grande pour collecter et éliminer les ordures ménagères. Dans un premier temps, un technicien brésilien est venu étudier les systèmes de ramassage, de traitement et de recyclage des ordures ménagères à Meaux et dans une entreprise privée.

Développement du centre du bois de Campina Grande : l’action n’a pas encore démarré. Elle concerne un soutien aux responsables de l’entreprise dans le domaine de la gestion, de l’amélioration des produits et de la formation du personnel.

La santé : les premières initiatives ont consisté à envoyer des médicaments. Un médecin brésilien doit prochainement étudier le système de protection maternelle et infantile franaçais.

Echanges de jeunes : six jeunes de Meaux sont partis en formation sur des chantiers d’aménagement des favelas de Campina Grande. (Cette action a pu se monter grâce à l’appui du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et la Délégation Régionale à la Formation professionnelle). Ils ont dès le départ été impliqués dans l’action qui a duré six mois : deux mois de préparation, deux mois de séjour à Campina Grande et deux mois de travail à Meaux pour exploiter l’expérience. Celle-ci a été très formatrice : elle a permis aux jeunes de se mobiliser et tous travaillent aujourd’hui. Elle a également permis aux responsables de la mission locale de prendre conscience de l’importance des échanges internationaux dans la recherche de dynamiques nouvelles d’insertion sociale, notamment pour les jeunes en difficulté.

Key words

urban development, decentralized cooperation, assessment


, France, Brazil, Meaux, Campina Grande

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Aujourd’hui, cette coopération n’existe plus. Avec l’arrivée d’une nouvelle municipalité à Meaux, en 1995, la convention signée entre les deux mairies a été abrogée. Les projets en cours ont continué jusqu’en 1997, mais sans l’aide de la ville française : inauguration de la bibliothèque à Campina Grande en février 1997. Par ailleurs, des informations sur cette coopération sont très difficiles à collecter. La mairie a fait table rase du passé puisqu’il n’y a même pas d’archives. Pour la coopération décentralisée, ne pourrait-on pas imaginer un cadre législatif permettant un suivi des expériences en cours ? Les partenaires du Sud doivent-ils être prisonniers de l’alternance politique en France ? Au niveau national, par exemple, l’alternance politique n’amène pas les nouveaux gouvernements à renégocier un texte ratifié par les prédécesseurs.

Notes

Contact : GRET=GROUPE DE RECHERCHE ET D’ECHANGE TECHNOLOGIQUE; Programme Solidarité Habitat, 213 rue La Fayette - 75010 Paris. Tel 01.40.05.61.60 / fax 01.40.05.61.10

Entretien avec TEODORO, Luis

Source

Interview ; Internal document

ALLOU, Serge, //

CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - France - cedal (@) globenet.org

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