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Max Havelaar et les villes de France s’associent

Des villes françaises montrent l’exemple en participant à l’opération de soutien et de promotion du commerce équitable

Johanne WILK TATIN

08 / 2002

La nouvelle campagne de promotion du commerce équitable, lancée en France par Max Havelaar, du 2 au 20 Mai 2002, a fait parler d’elle. "500 villes s’engagent pour le commerce équitable". Un titre qui ne laisse pas indifférent sachant que les produits Max Havelaar et notamment le café sont déjà consommés dans certaines villes et lieux officiels tels que l’Assemblée nationale, le Sénat, le Parlement Européen, l’Hôtel Matignon, le Palais de l’Elysée et d’autres ministères... Cependant, si l’on compare avec les Pays Bas où 50 pour cent des collectivités locales consomment des produits équitables, la France est encore loin derrière.

Pour Max Havelaar, les villes ont un rôle essentiel au niveau informatif sur les enjeux Sud/Nord, le développement durable et la mondialisation. Le commerce équitable pourrait s’inscrire en tant qu’action complémentaire des démarches de jumelage et de coopération décentralisée. De plus, "s’engager dans une politique globale de commerce équitable, c’est affirmer des valeurs de justice et de solidarité".

Afin de rappeler l’importance de ce mouvement à l’échelle mondiale, l’association cite les "800.000 familles de producteurs (de thé, café, cacao, banane, etc..) issus de 35 pays du Sud qui bénéficient de la démarche du commerce équitable et peuvent ainsi vivre dignement et décemment de leur travail".

Le commerce équitable entend faire respecter des conditions acceptables de travail. Il cherche à réduire le nombre d’intermédiaires pour une meilleure transparence, et paye un prix juste aux producteurs du Sud, grâce à la mobilisation des consommateurs du Nord.

La consommation et la sensibilisation, voici les deux orientations privilégiées par cette campagne. En ce qui concerne la consommation, il s’agissait de faire rentrer les produits du commerce équitable (café, thé, chocolat, sucre, jus d’orange...) dans les services et lieux de restauration collective de la municipalité, ainsi que dans les cantines scolaires. L’adoption d’une politique d’achat responsable et citoyenne est favorisée par l’article 14 du nouveau code des marchés publics (clause du mieux disant social).

Cette campagne préconisait aussi la sensibilisation des citoyens et des employés municipaux au commerce équitable. Cela passe par la distribution de dépliants dans les lieux publics et les bibliothèques municipales notamment, par le collage d’affiches sur les panneaux municipaux et la parution d’articles dans la presse municipale, par des conférences publiques et par des petits déjeuners équitables ou des dégustations publiques.

L’action a été mise en place en suivant 3 étapes: l’engagement s’est fait de février à mai 2002. Les maires ont été informés, puis ceux qui se montraient désireux de participer ont signé un engagement de principe qui a ensuite été renvoyé à l’association. La seconde phase, s’est déroulé dans le cadre de la "2ème Quinzaine du commerce équitable", organisée par la Plate forme sur le Commerce Equitable (PFCE) du 2 au 20 mai 2002. Elle comprenait la participation à l’événement et à la conférence de presse qui annonce officiellement l’engagement des villes. Enfin, dans un troisième temps (mai 2002 à mars 2003), les actions de consommation et de sensibilisation sont mises en oeuvre avec l’accompagnement de Max Havelaar.

Key words

information campaign, fair trade, responsible consumption, urban policy, relationship between citizens and elected representative


, France

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Pour le moment, l’association recense 40 villes signataires. L’enseignement qui a été tirée de cette expérience est que le clivage politique tout comme la taille des villes ne sont pas des obstacles à leur décision d’engagement (50 pour cent sont des petites villes ou villages).

Pour ce qui est de la répartition géographique, les Pays de la Loire et l’Ile de France sont les régions dont les villes ont été les plus réceptives à cette demande d’engagement. En revanche, c’est dans le Sud et la Région Centre que les résultats ont été les plus faibles.

Cet engagement des villes signataires dans la voie du commerce équitable a valeur d’exemple pour les villes qui ne se sentent peut être pas encore concernées par ce mouvement. Le résultat de l’initiative montre aussi que les campagnes de sensibilisation directe des consommateurs, à l’échelle nationale, doivent être accentuées afin de permettre à tous les consommateurs citoyens de faire pression sur leur ville pour qu’elles se mobilisent et montrent l’exemple à leur tour.

Notes

Pour plus de renseignements, consulter le site : www.maxhavelaarfrance.org/

Pour plus d’information sur le chantier sur le commerce équitable : http://fairtrade.socioeco.org

Pour plus d’information sur l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire, consulter : http://fairtrade.socioeco.org

Source

Internal document

500 villes s'engagent pour un commerce équitable

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