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Climat : certitudes scientifiques et indécision politique

2004

Le climat est toujours présenté comme un objet scientifique complexe et mal connu. L’histoire montre pourtant l’accumulation de preuves depuis près de deux siècles sur le fonctionnement de « serre » de l’atmosphère terrestre et sur le renforcement de ce phénomène par les activités humaines depuis l’ère industrielle. Face à ces constats, le processus de décision politique semble marquée du sceau de l’aveuglement et de l’indécision.

Légende : avancées scientifiques, initiatives politiques (en italique)

1827 : J.-B. Fourier décrit le phénomène du réchauffement climatique.

1873 : Création de l’Organisation météorologique mondiale (OMM)

1895 : Pour le Suédois S. Arrhénius, le développement de l’usage des combustibles fossiles devrait entraîner une augmentation de la température moyenne de la Terre. Cette hypothèse n’est pas prise au sérieux.

1938 : Le Britannique G.S. Callender lie le réchauffement en Europe et en Amérique du Nord à la hausse de 10 % de la concentration en CO2 observée depuis 1880.

1954 : L’Américain Hudchinson suggère que la déforestation se traduit par le renforcement de la concentration en CO2.

1957 : Premières mesures systématiques du CO2 par l’Américain G. Plass qui reprend la thèse de la responsabilité humaine.

1967 : S. Manabe et R. Wetherald prévoient le doublement de la concentration atmosphérique du CO2 et une élévation de la température moyenne de l’ordre de 2,5° C d’ici le début du XXIe siècle.

1976 : Identification des gaz à effet de serre (GES) : les chlorofluorocarbones (CFC), le méthane et l’oxyde nitreux.

1979 : La 1ère conférence mondiale sur le climat lance un programme mondial de recherche parrainé par l’OMM, le Conseil international des unions scientifiques et le PNUE.

1983 : El Niño entraine des perturbations météorologiques catastrophiques sur tout le pourtour du Pacifique.

1987 : Le rapport Bruntland, commandé par les Nations unies, popularise le concept de « développement durable ».

1988 : Conférence de Toronto. La communauté scientifique recommande une déduction de 20 % des émissions de CO2 de leur valeur de 1988 d’ici à l’an 2005.

Le PNUE et l’OMM créent un Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

1989 : Déclaration de la Haye : 24 Chefs d’Etat et de gouvernement s’engagent, sur l’initiative de la France, des Pays-Bas et de la Norvège, à lutter contre le renforcement de l’effet de serre.

1990 : 1er rapport du GIEC. Les concentrations préindustrielles de CO2 dans l’atmosphère devraient doubler d’ici à 2030 et tripler d’ici à 2100, provoquant une augmentation d’environ 1 à 3,5° C d’ici la fin du XXIe siècle.

Conseil énergie-environnement de Luxembourg : 12 pays de la CEE s’engagent à stabiliser les émissions de CO2 à leur niveau de 1990 d’ici 2000.

2e conférence mondiale sur le climat : 140 Etats plus l’UE préconisent une Convention internationale sur les changements climatiques.

1991 : Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) créé par la Banque mondiale, le PNUD et le PNUE, sur proposition française, doit aider les PED à s’attaquer au réchauffement climatique, aux pertes en biodiversité, à la pollution des eaux internationales et à l’appauvrissement de la couche d’ozone.

1992 : La Convention cadre sur les changements climatiques, signée au Sommet de Rio, vise la stabilisation des concentrations de GES, dans un délai permettant l’adaptation des écosystèmes et la poursuite durable de la production alimentaire et du développement économique.

1995 : 2e rapport du GIEC. Le réchauffement climatique existe et est causé par l’action de l’homme. La forte inertie du système climatique et la possibilité de changements brusques et inattendus nécessitent une action préventive en vertu du principe de précaution.

1ère conférence des parties (COP). Le mandat de Berlin lance la négociation d’un instrument légal définissant des réductions quantifiées et datées pour les pays industrialisés après 2000.

1996 : COP2. La déclaration de Genève reconnait le rapport du GIEC comme une base scientifique suffisante pour des objectifs de réduction contraignants. En contrepartie, les Etats-Unis exigent la mise en place d’un marché global de droits d’émission.

1997 : COP3. Le Protocole de Kyoto engage les pays industrialisés à réduite leurs émissions de 6 gaz de 5,2 % (1990) d’ici 2008-2012.

1998 : COP4. Le Plan d’action de Buenos Aires doit élaborer les règles d’application du Protocole pour la fin 2000. Ces règles ne seront définie qu’à la 7e COP (2001).

1999 : COP5 (Bonn) lance des négociations pour faire entrer en vigueur le Protocole de Kyoto avant le Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg en 2002.

2000 : Echec de la COP6 (La Haye) : l’UE veut plafonner le recours aux mécanismes de flexibilité ; les Etats-Unis veulent une reconnaissance large des puits de carbone ; les Européens sont favorables à la mise en place de sanctions financières quand les Américains préfèrent des pénalités quantitatives sur les futurs engagements.

2001 : Malgré le retrait américain, la COP6 bis (Bonn) ne prévoit aucune restriction quantitative sur l’usage des mécanismes de flexibilité.

COP7 Les Accords de Marrakech précisent la mise en oeuvre du Protocole. Trois nouveaux fonds, mettant l’accent sur les PMA et sur l’adaptation sont créés.

3e rapport du GIEC. En raison des activités humaines, la température moyenne a augmenté de 0,6° C au cours du XXe siècle et s’élèverait de 1,5 à 6° C d’ici à 2100.

2002 : Le Sommet mondial du développement durable appelle à la « diversification de l’approvisionnement énergétique ». Mais les objectifs chiffrés et datés de développement des énergies renouvelables sont abandonnés devant le veto des Etats-Unis et de l’OPEP.

COP8. Déclaration de Delhi. L’OPEP exige la prise en compte des effets « des mesures de riposte » sur l’économie des PED. Les Etats les plus vulnérables continuent de réclamer les ressources indispensables à leur adaptation.

2003 : COP9 (Milan) précise les règles de prise en compte des puits de carbone ou de fonctionnement des fonds destinés aux PED. Les efforts menés hors de la Convention sont reconnus.

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