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Les stratégies de production d’électricité

09 / 2005

Scénarios de production d’électricité

L’un des arguments souvent présenté par les tenants du nucléaire est que « le coup est parti » : « de toutes façons, nous dit-on, le parc actuel a déjà produit une quantité non négligeable de différents déchets. Et, sauf à interrompre brutalement la production des centrales avant leur fin de vie, une quantité supplémentaire s’y ajoutera d’ici 2040 ou 2050, date d’extinction naturelle du parc actuel. Dans ces conditions, le niveau de production du parc, en cas de poursuite de l’option nucléaire, n’aura qu’une influence marginale sur la situation à long terme; seules les technologies mises en Ĺ“uvre sont de nature à modifier significativement la situation des déchets ».

Pourtant toutes les analyses montrent bien que l’avenir de la production nucléaire, dans le cadre d’une évolution globale des besoins électriques, est un élément déterminant pour la gestion des déchets. À partir des nombreuses études de prospective énergétique disponibles pour la France, on peut retenir deux visions contrastées pour l’option nucléaire, conduisant à une sortie en fin de vie du parc actuel ou une poursuite de la progression d’ici 2050. La première s’inscrit dans une vision énergétique à long terme d’évolution tendancielle des consommations d’énergie et de poursuite d’une production électrique très concentrée telle qu’elle est illustrée par le scénario « tendanciel » de la Direction Générale de l’Énergie et des Matières Premières du ministère de l’industrie. La seconde s’inscrit dans une vision de la réussite d’une politique axée sur la division par 4 à l’horizon 2050 des émissions de gaz à effet de serre dues à l’énergie, en s’appuyant délibérément sur la minimisation de la production centralisée d’électricité au profit de la production locale. Les scénarios du rapport Charpin, Dessus, Pellat, « demande basse » ou le scénario Négawatt sont des illustrations de cette vision de l’avenir

Deux scénarios encadrant l’évolution des moyens de production d’électricité

Deux scénarios encadrant l’évolution des moyens de production d’électricité

Les options énergétiques et électriques dans lesquelles s’inscriront les stratégies de gestion des déchets ont non seulement une action directe sur les bilans matières, mais aussi un effet d’entraînement sur les évolutions possibles à très long terme. Il ne s’agit pas ici de trancher entre stratégies énergétiques sur un critère restrictif de gestion des déchets, mais de montrer à l’inverse comment les choix de politique énergétique, qui prennent en compte bien d’autres critères, conditionnent cette gestion. Ces stratégies ont bien entendu des conséquences diversifiées sur le recours aux énergies fossiles, renouvelables et nucléaire, donc sur les émissions de gaz à effet de serre et les déchets nucléaires.

On se place dans l’hypothèse généralement retenue où l’énergie nucléaire, lorsqu’elle est maintenue, couvre 50 % à 65 % des besoins d’électricité centralisée (une production en base ou semi-base). Les figures 1 et 2 décrivent alors sommairement les deux extrêmes dans la fourchette de possibilités pour la production d’électricité de 2000 à 2050.

Dans le scénario le plus consommateur, le recours à l’électricité nucléaire pourrait atteindre environ 600 TWh, avec un besoin complémentaire de 300 TWh d’électricité renouvelable ou fossile, dans le scénario à plus bas profil le besoin de nucléaire pourrait évoluer de 200 TWh à zéro. On pourra remarquer à ce propos que le scénario le plus consommateur d’électricité suppose la mise en place de capacités fossiles ou renouvelables aussi importantes que le scénario le plus sobre même dans l’hypothèse où ce dernier n’utilise plus d’énergie nucléaire.

Dans ce cadre et en fonction des stratégies technologiques choisies (voir fiche

Quel processus de décision ?) on peut apprécier l’évolution des différents bilans (stocks et flux) des principales matières ou catégories de matières pertinentes pour le bilan des déchets B et C définies plus haut (fiche

Quels indicateurs pour les déchets à vie longue ?) et qui sont rappelées ci-dessous :

  • Les matières nucléaires, uranium (U) et surtout plutonium (Pu)

  • Les actinides mineurs (AM);

  • L’ensemble des produits de fission (PF) générés par la réaction de fission, en particulier les produits de fission à vie longue;

  • Les stocks de combustible irradié, en distinguant le combustible à l’uranium et le combustible mixte uranium-plutonium qui posent des problèmes de gestion différents.

Cette analyse fait l’objet des trois fiches (Scénarios énergétiques et stratégies technologiques, Bilan des matières nucléaires des scénarios, Que nous apprennent les scénarios ?) qui suivent.

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