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Commercer quoi qu’il en coûte : politiques commerciales politiques environnementales au coeur des négociations internationales

Pierre Yves GUIHENEUF

05 / 1995

En même temps que les économies de la planète sont reliées par des échanges commerciaux de plus en plus importants, les préoccupations environnementales s’imposent dans les débats internationaux. Or, environnement et commerce sont fortement liés. Quels sont les impacts du libre-échange sur l’écologie du monde, en particulier dans les pays du Sud ? On peut mettre en évidence plusieurs phénomènes.

1)Les pays du Sud sont essentiellement exportateurs de matières premières : denrées alimentaires, bois, hydrocarbures... La dégradation des termes de l’échange avec les pays du Nord les oblige, pour compenser, à augmenter les volumes exportés (quand les débouchés sont suffisants)ou à sacrifier les efforts de renouvellement de leurs ressources.

2)La concurrence incite certains pays exportateurs de matières premières à piller leurs ressources naturelles et brader leurs produits pour conquérir des parts de marché : c’est le dumping écologique.

3)Les chaînes commerciales longues entraînent des pertes d’information sur les conditions de production des produits et rendent difficile tout contrôle.

4)Le transport de marchandises consomme de l’énergie et dégage de la pollution.

5)Les échanges jouent en faveur d’une spécialisation des territoires et d’une concentration des activités qui provoque des problèmes de surcharge locale (déforestation, accumulation de déchets, etc.).

6)La libre-circulation de produits dangereux (comme les pesticides interdits dans leurs régions de production)est particulièrement néfaste pour la population des pays à réglementation laxiste.

Le Gatt fait de l’environnement le cadet de ses soucis et il n’est pas certain que c’est à ce niveau que doive être élaborée une réglementation internationale plus favorable à l’environnement, si on considère par exemple le faible poids des pays du Sud dans les négociations. A quel niveau est-il possible d’agir ?

1)Les accords régionaux. Ils peuvent constituer des espaces de négociation au sein desquels la recherche de compromis pourrait être plus facile qu’à l’échelle de la planète. L’Alena, l’Union européenne ou le Mercosur ont été beaucoup plus loin que le Gatt sur ces questions.

2)Les conventions internationales (comme celles qui existent sur la protection des espèces menacées ou la couche d’ozone). L’adhésion des pays est volontaire mais peut être encouragée par des mesures discriminatoires ou des aides des pays les plus riches permettant aux autres de s’aligner sur les normes retenues (cas du Protocole de Montréal sur la limitation des CFC). Le seul problème est celui de la reconnaissance par le Gatt de ces accords.

La plupart des solutions envisagées par les Etats pour inciter à l’adoption de mesures de protection de l’environnement se limitent à des dotations financières. Il faut formuler des propositions plus complètes, en se servant d’expériences locales pour dégager des éléments de politique plus généralisables. Il y a là un véritable défi pour les associations et les chercheurs, qui doivent coordonner leurs efforts et mieux faire circuler l’information.

Palabras claves

protección ambiental


,

dosier

Biodiversité : le vivant en mouvement

Fuente

Libro

TEMPLE, Agnès, MONGRUEL, Rémi, Solagral, FPH in. Dossier pour un Débat, 1994/10 (France), n°40

GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - Francia - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr

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