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Les habitants sont-ils partie prenante de la gestion de proximité ? A Echirolles, on s’y essaie

Christine AULAGNER

09 / 1997

La charte de la qualité de la vie à Échirolles (Isère)est un document original car il est un des rares qui contractualise avec les habitants (associations locales)en vue d’assurer dans le temps, une meilleure gestion de proximité 1. Le CR-DSU avait rédigée en 1995 une fiche (*)sur cette action, dans le cadre de sa fonction de "veille", et posait en conclusion des questions sur la mise enoeuvre de la charte. Qu’en est-il deux ans après ?

Les organismes bailleurs et les services municipaux se sont donnés des moyens supplémentaires par l’intermédiaire de financements du contrat de ville. Vont-ils pouvoir pérenniser leurs démarches au-delà de l’échéance du contrat de ville ? La question reste entière. L’idée de créer une régie de quartier a évolué vers un projet de régie de services à l’échelle communale. Quant à la réalité de l’espace de négociation permanent pour les associations, les points de vue apportés par des responsables associatifs montrent l’intérêt et les limites de cette contractualisation. Entretien avec deux représentants d’associations d’habitants : Sylvain CAUQUIL, président de l’association des locataires des Essarts : <UN DÉMARRAGE TROP LONG, MAIS DES AVANCÉES>

<La charte a été l’aboutissement d’un long travail de concertation entre tous les organismes HLM, la commune et les associations. On était assez contents du résultat et optimistes, puis désabusés parce que cette signature ne changeait pas beaucoup de choses. Les informations ne circulaient pas forcément. Dominique Gremeaux (chef de projet DSU)nous expliquait que c’était long parce qu’il y avait en cours une période de formation des personnels municipaux et des organismes. C’est vrai qu’à l’intérieur de la commune les différents services ont dû faire un important travail de collaboration. On a vu les résultats avec le <SVP propreté>(Service voirie proximité)qui répond de mieux en mieux aux problèmes. Les réunions de travail prévues dans la charte ont mis longtemps à démarrer et il a fallu insister deux ans pour les avoir. Elles ont commencé avec l’OPAC de l’Isère. Quatre associations sont concernées. Avec la SDH, un point de gestion est organisé tous les mois avec les trois associations concernées. Cela s’était mis en place lors de la réhabilitation et s’est maintenu. Il n’y a pas de réunions régulières avec Rhône Logis qui répond par ailleurs assez facilement aux demandes quand elles se présentent.

Dans chaque structure, nous avons maintenant un interlocuteur qui prépare les dossiers. Nous avons acquis une expérience certaine, nous connaissons les personnes, les circuits, nous avons du poids mais sur certains problèmes, pour des questions financières plus importantes, nous ressentons le besoin de <changer de niveau d’interlocuteur>. Nous faisons alors appel à Dominique Gremeaux pour négocier. Bien que l’équipe DSU ait été réduite en 1996, elle reste un point d’appui. Nous faisons (toutes les associations)un point mensuel avec Dominique Gremeaux, et elle fait le lien aussi bien avec les services municipaux qu’avec les organismes HLM. On avait demandé à ce que l’équipe reste, on avait trouvé une bonne efficacité pour agir ensemble. Depuis que l’agent de développement est partie, c’est plus difficile pour Dominique Gremeaux car elle ne peut être partout. On aurait vraiment besoin de ce type de soutien. Gérard Desaules propose un permanent qui puisse nous représenter, c’est une autre solution avec laquelle je suis d’accord.>

Gérard DESAULES permanent à la fédération de l’Isère de la Confédération nationale du logement (CNL): <IL FAUT DES PROFESSIONNELS POUR REPRÉSENTER LES HABITANTS>

<Il faut que quelque chose soit formalisé entre bailleurs, associations représentatives des locataires et commune. C’est ce que nous faisons en ce moment sur la commune de Pont-de-Claix avec pour objectif de prévenir la dégradation des sites en difficulté. C’est l’enjeu principal. Nous devons être financés sur ces axes, en tant que fédération. Nous avons alors la possibilité d’appuyer les associations locales, de les soutenir. Elles ont besoin de ce soutien de professionnels, de permanents, <outillés>techniquement pour faire face dans la négociation avec les élus et les bailleurs sociaux. Les habitants ne peuvent pas s’investir dans la gestion de proximité, c’est trop lourd. à Échirolles, nous n’intervenons pas en tant que fédération, on peut regretter de n’avoir pas été signataire de la charte. Les associations locales s’épuisent et n’ont pas la force de revendication nécessaire pour faire appliquer les engagements pris, ne serait-ce que des réunions de travail. Celles-ci démarrent tout juste. Seul l’OPAC de l’Isère joue le jeu et cherche à adapter son mode de gestion pour apporter des réponses plus rapides aux doléances des locataires. Pour une réelle continuité, il aurait fallu prévoir une structure d’appui aux associations locales. Nous n’intervenons pas car nous ne sommes pas financés mais nous pourrions assurer cette permanence.>

Palabras claves

concertación, participación de los habitantes, institución pública local, asociación de residentes, gestión del hábitat, vivienda de intéres social, servicio de proximidad


, Francia, Echirolles, Isère

Comentarios

Le besoin d’un coordinateur ou d’un <interface>se fait sentir : organisation des réunions, lien entre associations, commune et organismes, appui aux associations d’habitants... Est-ce le rôle d’une fédération syndicale, de la maîtrise d’ uvre urbaine et sociale, ou d’un autre type de professionnel ? Au-delà c’est la nature de l’appui aux associations locales pour être dans des espaces de négociation qui est interrogé.

Notas

* Cette fiche met à jour une action présentée en 1995, MFN 5290.

1. Les signataires de la charte : l’association des locataires des Essarts (CNL), l’association des habitants du Gâtinais (CSF), l’association Beaumarchais Berry (non affiliée), l’association Beaumarchais Berry (CNL), l’association Saintonge (CSF); avec la ville d’Échirolles et les organismes bailleurs (Société dauphinoise de l’habitat, Rhône Logis et l’Opac 38).

Entretien avec CAUQUIL, Sylvain; DESAULES, Gérard

Fuente

Artículos y dossiers ; Entrevista

AULAGNER, Christine, CR-DSU=CENTRE DE RESSOURCES SUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL URBAIN, Gestion de proximité, gestion territorialisée in. Les Cahiers du CR-DSU, 1997/10 (France), N°16

CR DSU (Centre de Ressources sur le Développement Social Urbain) - 4 rue de Narvik, BP 8054, 69351 Lyon cedex 08, FRANCE. Tél. 33 (0)4 78 77 01 43 - Fax 33 (0)4 78 77 51 79 - Francia - www.crdsu.org - crdsu (@) free.fr

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