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Sur le chemin de la paix

Avec l’ONU au Salvador, le rôle des Nations Unies dans le processus de sortie de guerre

Richard PETRIS

04 / 1995

Le chemin de la paix : la métaphore a déjà servi, souhaitons qu’elle s’applique à bien d’autres situations encore ! Ce sont les Salvadoriens eux-mêmes qui, en dernier ressort, ont décidé de la paix qui les concerne lorsque la guérilla et les forces gouvernementales ont signé un accord en 1992. Mais ils ont été accompagnés par la Mission d’observation des Nations Unies au Salvador (ONUSAL), chargée, à partir de 1992, de la mise en oeuvre des accords de paix après plus de douze années d’une guerre civile qui a fait plus de 80 000 morts et provoqué le déplacement d’un demi-million de personnes.

Dans un pays où l’État reproduit les énormes inégalités de richesse basées sur la propriété des terres détenue par une petite oligarchie, et où la violence a la réputation de dépasser celle de n’importe quel autre pays d’Amérique latine, la police était surtout formée, jusqu’ici, à la contre-guérilla ; elle ne dépendait que de l’autorité militaire et elle échappait au contrôle de la justice. Or c’est précisément à la division de police de l’ONUSAL (trois cents gendarmes et policiers de dix nationalités différentes)qu’a été confiée la mission de restaurer et maintenir la sécurité publique pour garantir le respect des droits de l’Homme. C’est une coopération à la fois humaine, technique et matérielle que décrit le lieutenant-colonel Lelièvre, de la gendarmerie nationale française, responsable des opérations de la division sur l’ensemble du territoire (100 sorties par jour).

Faciliter la transition vers la future police nationale civile était indispensable pour rétablir ou établir un état de droit et construire la paix. Le quotidien des actions des équipes de Michel Lelièvre c’était l’initiation au respect des règles élémentaires de sécurité lors de l’organisation d’une manifestation sur la voie publique, la médiation entre les parties dans les zones conflictuelles, l’assistance à des agents de la police auxiliaire pour mettre fin à une séquestration, ou à des agents forestiers enquêtant sur la contrebande de bois, etc. C’est dans ce quotidien-là que les efforts de communication ont été déterminants : une véritable éducation à la paix et à la démocratie qui a été dispensée à la fois aux autorités "le citoyen n’est pas un ennemi ! "et aux citoyens "vos droits doivent être défendus, mais vous avez aussi des devoirs ! "et qui a certainement joué son rôle dans un processus qualifié par certains de "révolution négociée ì.

Au contact le plus rapproché des réalités salvadoriennes, ces témoins directs n’ont pas manqué de souligner les inégalités structurelles qui étaient et restent à l’origine des affrontements en même temps que le poids des mentalités. Ils ont attiré l’attention sur les mesures d’accompagnement indispensables qui, sur le plan économique et de la coopération internationale, permettront de consolider le processus de paix. Nul doute que le chemin de la paix sera encore long et périlleux. Il demeure que l’action de cette première "division de police "dans l’histoire de l’ONU a certainement été déterminante pour l’efficacité de cette opération et qu’elle devrait faire école.

Palabras claves

paz, acuerdo de paz, negociación internacional para la paz, reconstrucción del Estado, transición de la guerra a la paz, reintegración de los combatiente, paz y democracia, policía, ONU


, El salvador

Fuente

Libro

LELIEVRE, Michel, Sur le chemin de la paix. Avec l'ONU au Salvador, Desclée de Brouwer, 1995 (France)

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