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Grèce - Turquie : agriculture durable sur deux rives de la Méditerranée

Frédéric PRAT

10 / 1998

En collaboration avec APM Balkans, des partenaires turcs (ETO : Ecological turkish Organization, et l’Université d’Egée), et grecs (Université de Volos), GEYSER et le CIEPAD (France)ont organisé deux rencontres (Octobre et novembre 95, en Turquie, Grèce et France du sud)autour des dynamiques locales de développement durable en Méditerranée. Ce dossier à fenêtre en reprend les principaux fondements, les interventions, ainsi que les présentations de projets qui en ont découlé.

En rassemblant des acteurs issus d’horizons très variés (agriculteurs bien sûr, mais aussi techniciens, animateurs d’organisations paysannes, chercheurs, fonctionnaire...), l’idée était de confronter les expériences de développement local durable à différents niveaux d’intervention et dans différents pays du pourtour méditerranéen. De plus, la réunion d’octobre, tenue d’abord en Turquie puis en Grèce, avait valeur de symbole fort : celui du rapprochement de deux peuples traditionnellement rivaux autour d’une problématique commune, le développement durable. Au niveau méthodologique, le parti pris de ces rencontres était clair : ce n’est qu’au travers de l’échange d’expériences de terrain qu’une nouvelle connaissance systématisée peut voir le jour. C’est pourquoi, sur place, les participants à la réunion ont également voyagé, afin de rencontrer les acteurs locaux, de s’imprégner de la problématique locale : car les lieux choisis étaient aussi "porteurs de projet" (barrage de Tahtali en Turquie, Lesbos en Grèce, ou encore la garrigue méditerranéenne en France).

Voici les principales "intuitions a posteriori" de ces rencontres. Tout d’abord, une liste de facteurs sans doute nécessaires, mais pas forcément suffisants, germes d’un développement durable : un facteur fort de mobilisation, un diagnostic commun de différents acteurs sur la situation, des réponses basées sur les potentialités et les ressources locales, un "lien pour mobiliser la confiance". Ensuite, la nécessité d’une vulgarisation revue et corrigée, avec non plus la "participation paysanne", mais bien la participation de l’appareil de vulgarisation aux projets des paysans. La nuance est de taille ! Enfin, la transformation du paysan-objet, en paysan-sujet dans l’élaboration de politiques agricoles, qui tiennent compte des nouveaux enjeux : emploi, tourisme, gestion territoriale, qualité, préservation des ressources...

La deuxième partie du document est constituée de fiches d’expériences. On y retrouve la problématique de la mise en eau du barrage de Tahtali : comment gérer le déplacement des populations ? Quel futur développement pour les territoires autour du barrage ? Quelle gestion agricole, quelles activités proposer ? ...; puis l’expérience de Lesbos, île grecque que les subventions agricoles européennes sur l’olivier ont parfois "endormie", et où il s’agit aujourd’hui de définir un nouveau projet de développement, sans doute basé sur l’écotourisme ; enfin, la réhabilitation d’une oasis en Tunisie, celle de Chenini, où les problèmes agroécologiques (salinisation des sols, mais surtout manque d’eau)sont nombreux. Là, par l’intermédiaire de l’introduction du compost, un projet de développement est mis en place en partenariat avec le CIEPAD : diagnostic sur les pratiques traditionnelles, réintroduction de cultures adaptées, introduction de certains outils...

Palabras claves

agricultura sostenible, agricultura campesina, desarrollo local, desarrollo sostenible, agricultura orgánica, método de diagnóstico, método pedagógico, política agrícola, técnico y campesino, extensión agrícola, valorización de conocimientos tradicionales, red de intercambio de experiencias


, Túnez, Francia, Grecia, Turquía, Palestina, Paises mediterráneos, Lesbos, Lisbori, Tahtali, Chenini

Comentarios

L’intérêt de ce document réside essentiellement dans sa "radicalité basiste": seul l’échange d’expériences peut déboucher sur une réflexion pertinente. Exemple de cette "radicalité", cette proposition pour la vulgarisation : "l’agriculteur doit participer d’une manière ou d’une autre aux coûts de la vulgarisation, mais le vulgarisateur doit aussi prendre part aux risques qu’implique une innovation technique". Certes, l’idée est louable, mais risque d’en décourager plus d’un ! Pourquoi pas introduire l’idée du "chèque conseil", où l’agriculteur reçoit un chèque de l’Etat, et choisit le conseiller technique qu’il souhaite : s’il est mauvais, il ne le reprend pas l’année suivante !

Notas

Une dernière partie est constituée de fiches d’expériences de vulgarisation, thème repris et étoffé dans un nouveau dossier à fenêtre (N°98)uniquement sur ce sujet.

Fuente

Libro ; Actas de coloquio, encuentro, seminario,…

BEAU, Christophe, Grèce - Turquie : agriculture durable sur deux rives de la Méditerranée, FPH in. Document de travail, 1996/11 (France), N°84

GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - Francia - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr

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