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Toute la lumière sur la maladie de la vache folle en France

Le Collectif vérité ESB conteste les mesures prises par le gouvernement français

Albert Patrick EYA’A AKOUMBA

05 / 2002

Paul Vielle, éleveur, raconte: "En 1991 est apparu le premier cas de vache folle en France. Il y en a eu de nombreux autres depuis. Face à cette situation, la première réaction du gouvernement français a été de demander aux éleveurs d’abattre leurs animaux, contre dédommagement financier, et de garder le silence sur la maladie pour ne pas inquiéter les consommateurs. Cette situation a duré neuf ans, neuf années de silence insupportable. En juin 2000, lorsque l’une de mes vaches a eu la maladie de la vache folle, j’ai décidé de ne pas garder le silence, j’ai choisi de ne pas garder l’argent et me taire. J’ai cherché à constituer une association d’éleveurs concernés par le problème, le Collectif vérité ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine)."Depuis cette période, la maladie a évolué, et actuellement, en France, presque un éleveur par jour connaît un cas de vache folle dans son cheptel. Aujourd’hui, le Collectif vérité ESB se bat contre l’abattage systématique des animaux, "mesure inutile faite pour rassurer un consommateur qui continue malheureusement d’avoir peur." L’objectif principal du Collectif vérité ESB est de faire bien comprendre, aux consommateurs comme aux éleveurs, que la vache folle en France comme en Angleterre s’est développée en raison d’une alimentation animale de mauvaise qualité, à base de farines animales et de graisses animales. Ensuite vient le souci de dégager les responsabilités, aussi bien du côté de l’administration française que chez les fabricants d’aliments pour le bétail. Selon le Collectif, les capitaux qui ont servi à la transformation des animaux en aliments provenaient en grande partie des caisses de l’Etat, à travers le groupe Elf-Aquitaine. Ce groupe pétrolier est en effet détenteur des usines de transformation et de production des farines animales. Ces pratiques capitalistes et dangereuses ont transformé les bovins en carnivores, qui ont développé la maladie en France, en Angleterre, mais aussi chez leurs clients, comme la Pologne. Les pouvoirs publics français, garants de la santé publique, n’ont par conséquent pas le droit de laisser faire les producteurs qui ont vendu un véritable poison aux éleveurs. Soucieux de vérité, le Collectif a financé, avec les cotisations de ses membres, un chercheur indépendant qui s’est informé sur la maladie, son évolution et sa transmission à l’homme. De plus, l’association a engagé des actions en justice contre l’Etat français et contre les fabricants d’aliments pour bétail. Enfin, le Collectif a mis sur pied une chaîne de solidarité entre tous les éleveurs qui connaissent le phénomène de la vache folle en France. Et pour avoir plus d’impact, il souhaite y associer les consommateurs en leur donnant des informations sur la forme humaine de la maladie. Depuis le début de la transmission de l’ESB à l’homme, cent personnes ont succombé en France.

En juin 2000, lorsque l’une de mes vaches a eu la maladie de la vache folle, j’ai décidé de ne pas garder le silence, j’ai choisi de ne pas garder l’argent et me taire. J’ai cherché à constituer une association d’éleveurs concernés par le problème, le Collectif vérité ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine)."Depuis cette période, la maladie a évolué, et actuellement, en France, presque un éleveur par jour connaît un cas de vache folle dans son cheptel. Aujourd’hui, le Collectif vérité ESB se bat contre l’abattage systématique des animaux, "mesure inutile faite pour rassurer un consommateur qui continue malheureusement d’avoir peur." L’objectif principal du Collectif vérité ESB est de faire bien comprendre, aux consommateurs comme aux éleveurs, que la vache folle en France comme en Angleterre s’est développée en raison d’une alimentation animale de mauvaise qualité, à base de farines animales et de graisses animales. Ensuite vient le souci de dégager les responsabilités, aussi bien du côté de l’administration française que chez les fabricants d’aliments pour le bétail. Selon le Collectif, les capitaux qui ont servi à la transformation des animaux en aliments provenaient en grande partie des caisses de l’Etat, à travers le groupe Elf-Aquitaine. Ce groupe pétrolier est en effet détenteur des usines de transformation et de production des farines animales. Ces pratiques capitalistes et dangereuses ont transformé les bovins en carnivores, qui ont développé la maladie en France, en Angleterre, mais aussi chez leurs clients, comme la Pologne. Les pouvoirs publics français, garants de la santé publique, n’ont par conséquent pas le droit de laisser faire les producteurs qui ont vendu un véritable poison aux éleveurs. Soucieux de vérité, le Collectif a financé, avec les cotisations de ses membres, un chercheur indépendant qui s’est informé sur la maladie, son évolution et sa transmission à l’homme. De plus, l’association a engagé des actions en justice contre l’Etat français et contre les fabricants d’aliments pour bétail. Enfin, le Collectif a mis sur pied une chaîne de solidarité entre tous les éleveurs qui connaissent le phénomène de la vache folle en France. Et pour avoir plus d’impact, il souhaite y associer les consommateurs en leur donnant des informations sur la forme humaine de la maladie. Depuis le début de la transmission de l’ESB à l’homme, cent personnes ont succombé en France.

Palabras claves

ganadería, grupo de presión, nutrición, intervención del Estado en la agricultura, responsabilidad política


, Francia

Comentarios

"Science sans conscience n’est que ruine et larmes" est le cri que semble lancer le Collectif vérité ESB contre ceux qui sont prêts à tout au nom du capitalisme et de la mondialisation. Une mondialisation qui ne tient compte des intérêts ni des petits producteurs, ni des paysans, ni des consommateurs. Produire toujours plus sans se soucier de la qualité semble être son seul leitmotiv.

Notas

Cette fiche a été réalisée au cours de la Rencontre mondiale des paysans, à Yaoundé, Cameroun, du 6 au 11 Mai 2002.

Contact : Collectif vérité ESB, 85640 Le Deffend, France

Entretien avec VIELLE, Paul, fondateur du Collectif vérité ESB

Fuente

Entrevista

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