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En Italie, les migrants africains surexploités se révoltent

Marc Ollivier, Jean Duflot

10 / 2010

Lire la Partie 1

Une saison en enfer (1)

À l’évidence, la cause immédiate de la révolte des saisonniers africains de janvier est à chercher dans les conditions de vie inhumaines qui leur sont imposées dans le « bantoustan » rosarnais.

En 2005 une enquête de Médecins Sans Frontières dans plusieurs régions du sud publiait les chiffres de l’exploitation sauvage qui règne dans les secteurs-clefs de l’agriculture : maraîchage, oléiculture, agrumiculture. 48 % des travailleurs immigrés interviewés percevaient des salaires de 20 à 25 euros par journée de travail (en moyenne entre 8 et 10 heures). Soit un salaire horaire nettement inférieur à toutes les conventions régionales (Contrat de 40 euros). La moyenne hebdomadaire oscillait entre 3 et 5 journées de travail. À Rosarno, 30 % déclaraient être contraints de payer jusqu’à 5 euros aux « caporali » pour les frais de transport. Un racket qui pouvait également s’effectuer sous les motifs les plus arbitraires. 53,7 % déploraient de ne pas pouvoir envoyer d’argent à leurs familles. 30 % de travailleurs révélaient avoir été victimes de violences, d’extorsions ou de mauvais traitement sur leurs lieux de travail ou dans l’agglomération. Parmi ces griefs, le non-paiement des heures supplémentaires ou le retard, voire la suppression des rémunérations. Dans 82,5 % des cas, les mauvais traitements étaient le fait de citoyens italiens, de « caporali » ou de patrons.

En 2008, une deuxième enquête montre que la situation dans plusieurs régions n’a pas changé, et même qu’elle a empiré en Campanie, dans les Pouilles et en Calabre. En Campanie, dans la Piana del Sele, 96 % de travailleurs n’avaient pas de contrats de travail (53 % sont assujettis à l’impôt des « caporali »). Moyenne de 3 jours travaillés, salaires de 20 euros. Dans les Pouilles, 78 % des saisonniers travaillent moins de 4 jours par semaine. Dans la province de Foggia, 68 % paient 5 euros aux « caporali ». En Calabre, dans la Piana de Gioia Tauro plus de 98 % sont démunis de contrats. La moyenne tombe à 2 journées de travail. Dans les vergers d’agrumes, les salaires sont aléatoires (autour de 20 euros). À quelques exceptions près, la dureté des patrons s’y manifeste plus qu’ailleurs, en raison même de la crise qui frappe l’agrumiculture.

Ces rémunérations de misère ont une incidence dévastatrice sur le pouvoir d’achat et le niveau de vie des forçats de la Piana. Le rapport de Médecins sans frontières (MSF) met en évidence les effets désastreux du régime alimentaire auquel les immigrés sont contraints. D’après les médecins, la plupart d’entre eux ne font qu’un repas par jour.

Des conditions de logement indignes et insalubres

Incapable d’accéder à des logements décents, de surcroît réservés aux blancs, la communauté africaine se loge dans des gourbis insalubres, des friches industrielles, toutes sortes de baraques hétéroclites construites aux abords des champs et des plantations. Durant l’hiver de 2008, des hommes dormaient dans des silos métalliques d’Opera Sila par 5 degrés au-dessous de zéro. Sans l’aide de bénévoles et d’associations humanitaires, beaucoup d’entre eux y auraient connu le sort de quelques-uns de leurs camarades hospitalisés pour des complications pulmonaires. L’état de délabrement des habitats de fortune que l’on voit autour de Castel Volturno ou dans les parages de Rosarno est pire que ce que la commission du Forum Civique Européen avait découvert en 2000 dans l’agglomération d’El Ejido en Andalousie. Ou pour être plus exact, l’insalubrité y est multipliée par la promiscuité des milliers de personnes qui sont forcées d’y végéter. 65 % des saisonniers squattent des structures abandonnées. 20 % des immigrés de l’Est et quelques maghrébins vivent dans des locations.

La moyenne d’occupation des pièces en dur est de quatre à cinq personnes. 21 % partagent leur matelas avec un ou deux amis. 53 % dorment sur des paillasses ou des cartons. 62 % des hommes interrogés ne disposent pas de services hygiéniques. Les trois quarts des travailleurs se lavent en plein air, sous des douches improvisées. 69 % n’ont pas d’électricité et utilisent des bougies et des lampes à pétrole. 92 % n’ont pas d’autres chauffages que des foyers entre quelques pierres, souvent à même les habitations. Dans les structures mal isolées des usines de Rosarno, l’humidité et le froid font des ravages. Et pour parachever cet enfer, les services municipaux laissent s’accumuler les ordures ménagères sur les sites surpeuplés des ghettos.

Vivre dans un tel état de précarité a forcément des conséquences sur l’hygiène et la santé de ceux qui l’éprouvent à longueur de journées.

Un bilan médical dramatique

Dans l’ensemble des régions du sud une enquête de MSF permet d’établir que l’état de santé des immigrés se dégrade rapidement au bout de quelques mois de séjour en Italie. Plusieurs facteurs d’aggravation entrent en ligne de compte : les conditions générales de vie, l’irrégularité et la clandestinité des malades qui évitent les dispensaires et les hôpitaux, l’absence de cartes SSN (Sécurité Sociale) ou STP (étranger temporairement présent), la méconnaissance des procédures de soin, par manque de médiations, la rareté ou l’éloignement des lieux de soins, la sous-estimation de la gravité des pathologies.

Le statut juridique des immigrés interviewés dans ces enquêtes explique en grande partie un tel bilan sanitaire. 90 % des malades visités n’ont pas de contrats de travail, ils ne bénéficient d’aucune protection légale en matière de rétribution, d’accidents du travail et de couverture sociale. 10 % ont un titre de séjour, souvent en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile. 68 % de cette dernière catégorie finissent par travailler au noir, comme les sans-papiers et les clandestins. Très souvent les accidents ne sont pas déclarés ou sont travestis en accidents de la route.

En Calabre, en particulier dans l’agglomération des communes de Rosarno, San Ferdinando et Marotta, où les enquêtes de MSF se sont déroulées, pratiquement tous les résultats sont majorés : 15 % de pneumopathies, 15 % de maladies gastro-intestinales, 28 % de maladies ostéo-musculaires. Parmi les saisonniers en transit, (90 % d’irréguliers, sans contrats de travail), la fréquence de certaines affections tendrait à démontrer la pénibilité des travaux accomplis (postures et cadences des tâches répétitives) ainsi que les effets de l’insalubrité des habitats.

Cette misère indigne d’êtres humains les maintient dans un état de dépendance humiliant. Les parias de ce système d’exploitation sauvage vivent dans une angoisse permanente : peur des brutalités des gardes-chiourme de leurs bagnes, peur des lendemains sans travail, sans nourriture, peur de la police, de l’expulsion ou de l’internement, peur des urgences et des dispensaires qui peuvent être des pièges à clandestins, peur même d’un retour peu glorieux dans leurs pays d’origine, plus pauvres qu’auparavant.

L’Italie des « bantoustans »

Toutes les zones méridionales visitées par MSF comportent des foyers d’immigration que les conditions de vie et le surpeuplement ont transformés en autant de « bantoustans ». Mais il ne faudrait pas penser que ce phénomène d’apartheid ne se vérifie qu’en Italie méridionale. Le samedi 9 janvier 2010, deux jours après les émeutes de Rosarno, le quotidien La Repubblica a publié très opportunément une liste de ghettos italiens (bidonvilles, baraques et campements « illicites ») qui montre que le phénomène n’épargne pas les régions riches du nord. On les trouve à Milan, à Parme, à Bologne, à Florence. À Rome, la municipalité a recensé plus de 240 sites d’habitations illicites (hôpitaux, casernes, bâtiments publics tombés en désuétude, baraques de la périphérie).

Les conditions de vie de ces « réserves d’immigrés » n’y sont guère plus enviables qu’à Castel Volturno, San Nicola Varco ou Rosarno. Contrairement aux idées reçues, c’est dans le Nord que l’on trouve le plus haut taux d’irrégularité. Le record est détenu par la province de Brescia, devant celles de Modena et de Parme.

Une législation discriminatoire faite pour la surexploitation des migrants

À bien examiner les causes du drame qui s’est joué à Rosarno, il faut se rendre à l’évidence qu’aucune d’entre elles ne fournit une explication exhaustive de ce qui s’est passé dans ce cul-de-sac de l’immigration. Certes le climat de xénophobie privilégié par la plupart des médias est un catalyseur important de la violence latente qui a explosé au mois de janvier. Il est même probable que le racisme mafieux y ait joué un rôle décisif. Indéniablement, les conditions de vie inhumaines des immigrés et le contexte global de crise où se débattent certains secteurs de l’agriculture calabraise ont été les composantes d’un dangereux mélange de frustrations et de misère.

Mais à l’origine de cette déflagration, il ne faudrait surtout pas oublier la fonction de détonateur rempli par le dispositif institutionnel, imposé par l’Union Européenne et renforcé par le gouvernement italien. Il va sans dire que la faillite de la politique économique et sociale du gouvernement ultra réactionnaire de Berlusconi n’a fait que durcir l’appareil législatif de coercition contre les travailleurs immigrés.

Il est vrai que depuis les Conventions de Schengen (1985-1990) qui en délimitent les frontières extérieures, ainsi que les modalités d’entrée, de séjour, d’éloignement et de réadmission des ressortissants des pays tiers, l’harmonie n’est pas le point fort des politiques d’immigration.

L’emboîtement difficile, et souvent contradictoire, des législations nationales dans les conventions, traités et autres directives émanant de l’Union Européenne (UE) (Commission, Conseil et Parlement) a embrouillé les problèmes. Dans la multiplication et la confusion des accords (Acte Unique européen (1986-87), Traité de Dublin (1990), Traité de Maastricht (1992-93), Traité d’Amsterdam (1997-99), Règlement Dublin II (2003), Programme de la Haye (2004), Traité de Lisbonne (2007-2009), Directives de l’UE (dont la DR, « directive du retour » (2)), on a fini par reléguer au second plan les grands engagements fondateurs du droit international : la Déclaration des droits de l’homme (1948), la Convention de Genève sur le statut des réfugiés (1951) et la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles (ONU), toujours non ratifiée par les pays membres de l’UE (3).

À travers le traitement des procédures qui réglementent les entrées, les visas, les titres de séjour, les contrats de travail, les regroupements familiaux, les demandes d’asile et de protection internationale, apparaissent le dénominateur commun de cette jungle législative : la violation des droits de l’homme de 1948 et notamment de l’article 13 qui stipule que : « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ».

Il ne faut donc pas s’étonner des lois scélérates qui ont procédé dans les années 90 à des restrictions des droits et des libertés des migrants sur le territoire italien. Elles sont les décalques et parfois les anticipations des grandes directives (Dublin II, Programme de la Haye, Directive retour) en matière de gestion de l’immigration, des entrées et des séjours, de l’externalisation du droit d’asile et de l’expulsion des irréguliers. Une illustration flagrante de l’innovation de la politique répressive du régime berlusconien par rapport à l’arsenal juridique de l’UE : l’allongement légal (de 2 à 6 mois) de la durée de rétention des irréguliers et le délit d’immigration clandestine passible de 6 mois à 4 ans de prison. En dépit de quelques « gronderies » des instances de l’UE à propos du Traité italo-libyen et de ses dégâts humanitaires (naufrages, morts et disparus), l’Italie reste un élève surdoué de la politique communautaire.

Cet ensemble de dispositions, dont certains aspects ont été dénoncés pour leurs contenus de « lois raciales », a soulevé un certain nombre d’objections au sein de l’opposition italienne et en dehors du territoire national. Par exemple, le « paquet sécurité » a provoqué des interpellations au Parlement Européen et la condamnation du Vatican : « Les migrants ont le droit de frapper à nos portes. Il faut cesser de criminaliser l’étranger. La venue des immigrés n’est certainement pas un péril. C’est une erreur de se retrancher derrière ses murs ».

La criminalisation de l’immigré qui se traduit par le durcissement des sanctions pénales, en particulier à travers le Paquet Sécurité, autorise l’État italien à masquer sa politique économique et sociale derrière un paravent sécuritaire. En grande partie, l’ostracisme institutionnel est responsable de la montée de la xénophobie de masse.

En 2008, le rapport annuel Caritas / Migrantes publiait un baromètre des mouvements migratoires tendant à démontrer que les politiques des gouvernements italiens ne répondaient pas à l’ampleur des besoins du pays en nouveaux travailleurs. Sur une période dix ans, l’Italie classée en deuxième position pour l’indice des besoins, arrivait en 29ème position pour celui de l’accessibilité à son territoire. D’une part, cette indication signifie que les législations (lois Turco-Napolitano, Bossi-Fini) ont servi de goulets d’étranglement, en grande partie mis en place par les décrets flux qui fixent les quotas d’immigration régulière ; d’autre part, que la gestion répressive des entrées, liées aux permis de travail et de séjour, a systématiquement provoqué l’augmentation des flux d’immigration clandestine. Ils constituent ainsi des réserves de main-d’œuvre flexible et bon marché, avec les conséquences dramatiques que l’on sait sur les conditions de vie des otages de ce système.

Une discrimination planifiée à l’échelle de l’Union Européenne ?

Le concept de camp de rétention a été restauré dans le sillage des Accords de Schengen (1995). Il est la quintessence logique des mesures de plus en plus restrictives induites par la fermeture hautement revendiquée de l’espace communautaire. À partir de cette date, tous les États membres de la Communauté européenne (CE) vont aménager leurs propres dispositifs concentrationnaires.

Mais, à bien y regarder, l’étanchéité de la Forteresse Europe est toute relative. Il n’y a pas de fermeture systématique de l’espace communautaire. La preuve en est ces milliers d’immigrés clandestins qui continuent d’y pénétrer et d’y séjourner. En fait, vu le peu d’efficacité réelle des dispositifs policiers et judiciaires, on peut se demander si l’appareil de répression ne vise pas surtout à marginaliser et à criminaliser une main d’œuvre précarisée que l’on exploite ainsi plus aisément et à moindre coût.

En 2000, un rapport du Forum Civique Européen, « El Ejido, terre de non droit » avait stigmatisé la chasse à l’homme dont les immigrés marocains avaient été les victimes dans les « lager » andalous de la serriculture intensive. Sans vouloir jouer les prophètes, il alertait l’opinion sur ce symptôme avant-coureur du naufrage des droits et des libertés élémentaires induit par la course panique au rendement à l’œuvre dans une agriculture industrielle programmée sous l’égide de la Politique agricole communautaire (PAC).

Dix ans se sont écoulés, et force est de constater que « la chasse aux nègres » de janvier 2010 a reproduit pour ainsi dire à l’identique la « ratonnade » andalouse. Les mêmes aberrations indissociables des flux tendus de marchandises et d’argent ont généré le même mépris de toutes les conventions pseudo humanitaires promulguées dans le sillage de la Déclaration des droits de l’homme. À vrai dire, ce déni de l’éthique humaniste et des principes démocratiques dont le système capitaliste se recommande et se légitime est bel et bien l’effet d’une stratégie hypocrite dictée par les impératifs catégoriques de la compétitivité et du profit.

L’Italie n’est pas le seul laboratoire du racisme de masse. Partout la peur de l’autre et la haine fonctionnent comme dérivations du malaise social. Elles servent de paravents aux manigances du pouvoir, autorisant les États à criminaliser les minorités marginales du grand marché mondial affranchi des dernières barrières de la régulation économique et de la morale des nations. Elles sont les moteurs indispensables de la dynamique de guerre qui maintient des milliards d’individus dans un état d’infériorité et de subordination chroniques.

Conclusion 

Au bout de ce voyage sommaire à travers quelques réalités de l’immigration en Italie, la révolte des saisonniers de Rosarno peut apparaître comme un baroud d’honneur à l’issue d’une bataille dont ils sortent perdants. Mais la vérité n’est pas dans les apparences, elle ne réside pas non plus dans la narration des faits, quel que soit l’effort d’exactitude qui la soutient : elle ne peut advenir que dans le mouvement qui se propage d’une prise de conscience à l’autre, dont l’amplification est désormais une question d’autonomie des immigrés et de coordination militante.

Il ne fait aucun doute qu’un courant d’émancipation nomadise actuellement d’un bout à l’autre du territoire italien. Ce qui relevait jusqu’ici de l’indignation diffuse ou de l’improvisation caritative, accède aujourd’hui à la dignité d’une résistance politique capable de s’opposer à un système de gouvernance fondé sur l’injustice et la corruption. C’est ce passage à un palier de luttes quotidiennes contre la gestion autoritaire d’un régime qui règne par la peur et la criminalisation des migrants dont la révolte de Rosarno a montré le mode d’emploi.

Ne nous y trompons pas, il vaut tout aussi bien dans la plupart des pays de la Communauté européenne, où sévit le dénominateur commun des législations répressives qui organisent la division manichéenne du monde en métropoles riches et banlieues pauvres.

En ce sens, les insurgés des colonies pénitentiaires du mezzogiorno montrent la voie d’une réappropriation des droits et des libertés oubliés dans le naufrage actuel de nos démocraties.

Telle est la victoire réelle des émeutes de Rosarno, par delà les leurres et les fumigènes du pouvoir et des médias unis dans la même machination : elles ont tour à tour déclenché l’alarme face au désastre qui s’annonce et réveillé la vague de fond des initiatives radicales du changement.

Il faut espérer que ces émeutes contribuent aussi à faire vivre l’avertissement prophétique du pamphlet d’Antonello Mangano : « les Africains sauveront l’Italie ». Et que des millions d’autres parias les accompagnent.

Les milliers de morts dans les cimetières marins et les déserts de leur exil n’auront pas disparu pour rien.

1 Pour la plupart, les intertitres sont de la rédaction.
2 Rebaptisée par certains « Directive de la honte » (NDLR).
3 Il est significatif que les seuls pays du continent européen qui ont signé cette Convention de l’ONU sont des foyers d’émigration intensive : Albanie, Bosnie-Herzégovine, Turquie, Monténégro, Serbie.

Mots-clés

racisme, immigré, ouvrier agricole, conflit ethnique, relations interethnique


, Italie

dossier

Revue Informations et Commentaires : le développement en questions

Commentaire

Extraits d’un ouvrage de Jean Duflot, présenté par Marc Ollivier

Marc Ollivier est économiste et membre du comité éditorial de la revue.

Source

Informations et Commentaires, n° 153, octobre – décembre 2010

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