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Avec la baisse du yen, le secteur automobile japonais est de nouveau en plein essor

Pierre JUDET

11 / 1996

Les constructeurs japonais de véhicules automobiles ont connu une passe difficile dans les premières années de la décennie 1990. Mais depuis quelques mois, ils sont en train de faire surface et d’afficher un nouveau dynamisme. Les Quatre grands, mais aussi tous les autres. Aucun des 11 constructeurs en effet n’a fait faillite ni n’a été absorbé. Tous ces constructeurs ont réussi à émerger en pratiquant entre eux (ou avec les quatre grands)des coopérations plus intenses et en se positionnant sur des segments de marché très spécialisés. La baisse du Yen (de 80 à 105 puis à 110 pour 1 dollar)a contribué au rebond des profits (de 0 à 6 milliards de US dollars pour les 5 premiers constructeurs)de même que le caractère attractif des nouveaux modèles sortis. D’autant plus que les Japonais ne sont plus de simples exportateurs mais sont devenus réellement multinationaux en transférant de plus en plus leurs productions en Amérique, en Europe et en Asie.

En 1995, pour la première fois, la production automobile japonaise offshore a dépassé les exportations depuis le Japon. La production offshore est en effet passée de 3 millions de véhicules en 1991 à 6 millions en 1995, alors que les exportations depuis le Japon ont décliné de 5.800.000 à moins de 4.000.000. Ce qui met les constructeurs japonais à l’abri aussi bien des mouvements monétaires que des sanctions commerciales.

Alors que le marché japonais s’ouvre -très modestement- aux véhicules étrangers, il apparaît que 25 % des importations japonaises proviennent des usines des constructeurs japonais implantés à l’étranger, aux Etats-Unis, en Europe ou en Asie.

Dans le même temps, les constructeurs japonais réduisent leurs coûts tout en d’efforçant de garder un équilibre entre design et coûts. C’est également un nouveau management qui accélère le retour de l’automobile japonaise tandis que les coopérations entre constructeurs se développent. En Thaïlande, par exemple, Toyota, Nissan et Isuzu se sont mis ensemble pour fabriquer un moteur : une première.

Ainsi la période de répit dont ont bénéficié les constructeurs américains et européens à cause du taux de change du Yen, s’achève. Les constructeurs japonais sont devenus adultes. Au lieu de chercher seulement à élargir leurs parts de marché, ils vont maintenant rechercher des profits. Ils ont acquis en tout cas une extraordinaire capacité d’adaptation aux marchés en évolution rapide. Pour certains modèles en effet, Toyota a réduit le temps de développement à 18 mois.

Mots-clés

mondialisation, délocalisation, multinationale, exportation, importation, logique d’entreprise, accès au marché, crise économique, croissance économique


, Japon

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