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Les thérapeutiques naturelles pour l’équilibre de la santé en Afrique noire

Georges THILL, Jean-Paul LEONIS

04 / 1995

Le professeur A.M.R. Ahyi, participant au symposium PRELUDE de Ouidah sur la médecine traditionnelle, est considéré comme un grand "sage africain" dans l’art de guérir et d’enseigner. Il est le directeur de Laborothea à Lomé, Togo, un laboratoire de botanique et de recherche appliquée sur les thérapeutiques naturelles. Son laboratoire fait figure de l’une des plus hautes écoles de médecine traditionnelle. En outre, le professeur Ahyi est membre fondateur de l’Association Togolaise de la Recherche Scientifique (ATRS), membre du Groupe de Recherche et d’Information sur la Pharmacopée et l’Environnement Tropical (GRIPT), ancien président de la Commission Santé Pharmacopée pour le Comité Interministériel (COMINTER), membre de l’Association Internationale d’Isotérie.

Il a fait part, au symposium, de son expérience en matière de médecine traditionnelle et de pharmacopée africaine face aux défis de la santé pour tous en l’an 2000: les motivations culturelles, scientifiques et socio-économiques. Parmi d’autres, l’intérêt des soins par la reflexothérapie. Selon lui, celle-ci tient compte de l’imaginaire du malade. Il faut prendre en considération le terrain spécial que constitue chaque malade: son environnement socio-écologique, ses acquis héréditaires, sa capacité d’adaptation aux exigences de la vie. Les thérapeutes naturels, à différencier des thérapeutes des plantes médicinales, donnent une grande importance au corps humain, ils cherchent les centrales secrètes, dont les terminaisons nerveuses sont des "zones réflexes". A partir de ces zones il est possible d’atteindre et de stimuler les fonctions vitales par massage des points précis correspondant à un ou plusieurs organes. La majorité des zones réflexes est réunie dans les pieds.

La marche à pieds nus sur un terrain irrégulier ou recouvert de gravillons, pendant une heure environ, ou sur un parcours de dalles de ciment portant ces mêmes gravillons pendant 5 à 10 minutes de piétinement plus ou moins accéléré au moins deux fois par jour est particulièrement bénéfique en réflexothérapie, pour lutter contre bon nombre d’affections, sans autre forme de médicaments.

Mots-clés

médecine traditionnelle, médecine préventive, système de représentation culturelle


, Togo

Commentaire

L’art de guérir par des zones réflexes date de plusieurs millénaires et est originaire d’Asie. Maintenant, cette pratique rappelée par un "sage" africain, se propose comme une valeur sûre. Ainsi, plusieurs de ses disciples formés dans son école affichent le diagramme de réflexothérapie (pieds droit et gauche avec les points du corps humain)comme on l’avait observé chez le Dr. Yehouenou, qui est devenu en plus spécialiste en thérapeutiques naturelles. Réfléchir à cette pratique qui consiste à masser les pieds, surtout des hommes par leurs femmes, c’est poser la question: "Est-ce qu’on aide les femmes à s’émanciper dans les pays où la tradition pèse sur la femme qui est placée au second plan dans la société?".

Notes

Prof. A.M.R. Ahyi. Directeur. Laborathena. B.P. 3043 Lomé. Togo.

Entretien avec AHYI, A.M.R.

Source

Entretien

PRELUDE

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