español   français   english   português

dph participe à la coredem
www.coredem.info

rechercher
...
dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Art populaire et développement des sociétés africaines

L’expérience de Kalidou SY

Jules Dumas NGUEBOU

01 / 1999

"L’art africain contemporain, qui souffre de la souffrance de ses créateurs, ne se démarginalisera pas avant d’avoir trouvé ses consommateurs parmi les plus pauvres de la société. Pour cette raison, une éducation artistique s’impose à tous les niveaux, autant pour les décideurs, les artistes que pour la masse toute entière."

"L’Afrique ne rattrapera son retard sur l’occident qu’à la condition d’une synergie entre l’art et tous les secteurs sociaux d’activité. Au Sénégal, l’art, c’est plus de 2000 artistes et acteurs artistiques inventoriés, un corps de métier vivant et un secteur d’activité économiquement rentable. C’est d’ailleurs ceci qui justifie les nombreuses subventions de l’Etat et le refus de désengagement du politique".

"Toutefois, ce tableau n’est pas le fruit du hasard. Au contraire, c’est la conséquence des efforts déployés par les artistes sénégalais depuis de dizaines d’années pour se former, s’organiser, se structurer, se professionnaliser, se constituer en corps social capable de pression et donc finalement respectable".

"En ce qui me concerne, je suis peintre et graphiste. J’ai fais mes études dans diverses écoles d’art du Sénégal et d’Europe. Ma carrière d’artiste je l’assume avec fierté, en parallèle avec celle d’éducateur artistique. En Afrique comme au USA, je fais pratiquement le même travail : montrer aux jeunes étudiants et amateurs d’art qu’il est possible de bâtir le devenir d’un peuple sur les données autres que l’économique et que la conjonction de l’économique et de l’artistique n’est pas impossible encore moins contradictoire".

Mots-clés

art, arts plastiques, création artistique, politique de l’éducation, culture populaire, dimension culturelle du développement


, Sénégal

Commentaire

Cet exposé confirme d’abord une idée : celle selon laquelle le Sénégal est une grande terre de culture. Elle exclut une autre : celle selon laquelle dans une société d’hommes, l’art n’est important que pour autant qu’il s’agisse des moments de distraction et de rêve. Pour un continent encore à la recherche du socle sur lequel bâtir son développement, ne faut il pas accorder un peu plus d’audience aux artistes dans l’élaboration des divers programmes de développement ?

Notes

Kalidou Sy est peintre, graphiste, Professeur à l’Université de Bloomington, IN 47401USA TEL18123232039 P. O. BOX 1705 Devone Lane

Entretien avec SY, Kalidou

Source

Entretien

ASSOAL (Association des Amoureux du Livre) - B. P. 5268 Yaoundé, CAMEROUN - Tél: (237)220.10.12 / 994.79.53 / 986.3016 - Cameroun - www.assoal.org - assoal (@) netcourrier.com

mentions légales