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dialogues, propositions, histoires pour une citoyenneté mondiale

Vivre sans voiture

Ina RANSON

06 / 1993

Ceux qui renoncent à la voiture individuelle devraient pleinement goûter les avantages que ce choix comporte : un cadre de vie calme, moins pollué, plus vert et aménagé en fonction des besoins des piétons... et tout cela en pleine ville ! Cette idée lancée par un groupe d’universitaires à Brême a vite trouvé un écho favorable auprès de nombreux Brêmois. La ville a décidé de soutenir l’initiative. Depuis janvier 1993, toutes les démarches sont en cours pour que d’ici à 1995, le nouveau quartier résidentiel, d’une surface de 2,6 hectares, puisse accueillir environ 250 familles. C’est la ville qui plannifie la construction, avec la société Gewoba, en collaboration avec les futurs habitants qui se sont déjà signalés. Les architectes et les urbanistes sont en train de reconsidérer leurs conceptions habituelles : dans ce nouveau quartier, sans garages ni parkings, ils auront jusqu’à 40% d’espace supplémentaire pour y aménager des jardins, des lieux de rencontre et des terrains de jeux. Mais les enfants pourront aussi jouer dans les rues ! Le fonctionnement des transports en commun sera exemplaire. Les habitants qui ne voudront pas renoncer à la voiture s’inscriront dans un club de car-sharing. La conception du quartier n’est pas encore terminée, mais l’on sait déjà qu’il sera composé de maisons individuelles et de bâtiments à plusieurs étages, de HLM et de logements en copropriété. Les habitants devront atteindre à pied tout ce qu’il leur faut pour vivre agréablement : par exemple un supermarché bien situé, des boutiques, un bistro, un centre culturel...Le renoncement aux garages souterrains et au pavage de toutes les rues permettra d’ailleurs de faire des économies considérables dont chacun devra profiter.

Mots-clés

moyen de transport, infrastructure des transports, aménagement urbain, ville, politique foncière, planification urbaine, transport


, Allemagne, Brême

Commentaire

Enfin une initiative qui prouvera que la voiture n’est pas une fatalité et qu’en y renonçant, on peut gagner plus qu’on y perd - sans parler des nuisances évitées ...Elle indique aussi que c’est au niveau de l’urbanisme qu’il faut repenser l’organisation de la vie moderne. L’écho favorable que l’idée a trouvé auprès des habitants ainsi qu’auprès de l’administration de la ville montre que beaucoup de personnes sont prêtes à changer de style de vie, si seulement elles trouvent des alternatives bien fondées.

Source

Articles et dossiers

STADT AUTO BREMEN, STADT AUTO BREMEN in. STADT AUTO BREMEN, 1993/04 (Allemagne), N°2

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