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L’Öko-Institut en Allemagne

Claudia NEUBAUER

2003

L’Öko-Institut (Institut d’écologie appliquée) est un organisme à but non lucratif et d’utilité publique qui se reconnaît dans le concept du développement durable. Il se veut un centre de recherche appliquée dans le domaine environnemental pour le bien commun de la société, indépendant du gouvernement et des intérêts économiques et industriels. Son travail comprend l’analyse et l’évaluation de problèmes et risques environnementaux aussi bien que le développement de stratégies pour résoudre ces problèmes, avec des objectifs à la fois écologiques et sociaux. Tous les résultats produits sont à la disposition du public.

L’Institut d’écologie appliquée a été créé en 1977 suite aux débats sur la construction d’une centrale nucléaire dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne. A l’époque comme aujourd’hui, l’Institut apporte son savoir-faire scientifique à des initiatives citoyennes de lutte contre des projets dangereux pour l’environnement, car dans ce type de luttes les citoyens sont toujours confrontés à une faible capacité à mobiliser une contre-expertise face aux moyens déployés par l’Etat et l’industrie.

Le travail de l’Institut intègre la recherche fondamentale, le développement de systèmes pour réduire les impacts négatifs sur l’environnement, la réalisation de projets et l’évaluation de leurs effets économiques. Les propositions ou projets de l’Institut doivent être écologiquement adéquats, socialement justifiés et économiquement viables. A part le travail scientifique, l’Institut fonctionne également comme un centre de ressources et de suivi de projets. Les membres de l’équipe interviennent également en tant qu’experts (ou « contre-experts ») pour des ONG, des responsables politiques, des syndicats, voire l’administration et l’industrie. Ils sont membres de nombreuses commissions et participent à des auditions en tant que consultants dans le domaine de l’environnement. Ils peuvent alors influencer certaines directives politiques ou industrielles.

Pour chaque projet, une équipe pluridisciplinaire est mise en place qui comprend des scientifiques (y compris en sciences sociales), des ingénieurs, des économistes et des spécialistes de la communication.

Les cotisations et dons d’environ 5000 membres (parmi lesquels des communes) constituent une base financière qui assure l’indépendance de l’Institut. L’Institut tire ses autres ressources de projets de recherche commandés par différents ministères, des établissements publics, des communes, des entreprises, la Communauté européenne, mais également des partis politiques, des syndicats, des associations environnementales et autres ONG, des groupes de citoyens. Le budget annuel est d’environ 5 millions d’euros. Actuellement, environ 85 personnes, parmi lesquelles 55 scientifiques, travaillent pour l’Institut dans trois bureaux à Freiburg (siège), Darmstadt et Berlin. L’Institut entretient également des contacts internationaux, notamment avec des pays d’Europe de l’Est et d’Afrique.

Les domaines du travail de l’Institut sont la chimie, l’énergie et la protection du climat, le génie génétique, le nucléaire et la sécurité des installations, le droit environnemental et les transports.

L’équipe du groupe « Energie » conçoit des scénarios de systèmes énergétiques sans énergie nucléaire, sur la base d’une utilisation plus rationnelle, efficace et économe de l’énergie et de l’utilisation d’énergies renouvelables.

La section « Chimie » soutient la création des systèmes de recyclage et a mis en place un service de consultation sur le traitement des déchets.

Les scientifiques du groupe « Génie génétique » travaillent surtout sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à l’utilisation du génie génétique dans l’agriculture et dans la production alimentaires. Ils cherchent également à provoquer des débats publics sur des sujets d’actualité liés aux biotechnologies.

Un point majeur du travail du groupe « Technique nucléaire » est l’analyse des lacunes et des risques des centrales nucléaires, des centres de retraitement et des usines de fabrication des combustibles. De plus en plus, ils travaillent aussi sur la mise à l’arrêt des centrales nucléaires.

L’équipe « Droit environnemental » travaille sur la législation concernant l’environnement et le développement d’instruments politiques environnementaux. L’ELNI, Environnemental Law Network International (Réseau International sur les Lois Environnementales) a été créé pour permettre un échange d’expériences au niveau international. Une autre préoccupation importante est la protection des droits des citoyens, comme par exemple le droit d’accéder à l’information sur l’environnement.

L’objectif du groupe « Transport » est de rendre plus attractif les transports en commun, le vélo et la marche et de combiner les différents moyen de transport de manière optimale. Ils dessinent des schémas de mobilité adaptés à des situations locales, régionales et nationales spécifiques. Ils développent de nouveaux services et de nouveaux concepts dans ce domaine, et conçoivent des dispositifs d’organisation des transports dans des agglomérations urbaines aussi bien que dans des zones rurales. L’optimisation économique des dispositifs de mobilité est également au cœur de leur travail, pour alléger par exemple les charges financières directes ou indirectes (réparation de l’environnement) sur les budgets publics.

L’Institut possède également un service de communication extérieure, ainsi que sa propre maison d’édition, qui publie les travaux effectués par l’Institut et le magazine « Öko-mitteilungen » (Informations écologiques). Le service s’occupe du site internet de l’Institut et gère les relations avec la presse et le grand public. Chaque année, l’institut attribue le prix « Green-hirn-Forschungspreis » (Prix du « cerveau vert ») et organise une conférence scientifique sur un thème particulier.

Palavras-chave

instituição de pesquisa, proteção do meio ambiente, tecnologia e meio ambiente


, Alamanha

dossiê

Idées, expériences et propositions sur les sciences et la démocratie

Fonte

Ce texte est extrait du mémoire « Quelques réflexions autour de la notion de « science citoyenne » : l’exemple des boutiques de sciences aux Pays-Bas » de Claudia Neubauer, septembre 2002 : www.sciencescitoyennes.net/fiche-bipinterne-11.html

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