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Des sociétés dans l’Amérique préhispanique

Sébastien LE RAY

06 / 1997

Plusieurs petits articles ont été rassemblés ici pour permettre un aperçude groupes sociaux et de civilisations qui peuplaient le continent américain avant l’arrivée des Espagnols. Ce panorama n’a rien d’exhaustif. Pour illustrer, nous avons pris l’exemple de sociétés "tribales" qui peuplaient l’Amérique du Nord et les principales sociétés qui possèdent un Etat (Aztèques, Mayas et les Incas).

Les groupes sociaux culturellement autonomes d’Amérique du Nord.

Au nord du Mexique, il n’existe pas de formations étatiques comparables aux empires aztèques et mayas. En revanche, une multitude de constructions politiques a vu le jour dans cette partie du continent allant des bandes de chasseurs-cueilleurs aux villages saisonniers du Plateau, conglomérat de familles élémentaires. L’organisation en tribus demeure médiocrement attestée à cette époque. Dans les plaines, elle n’émergea véritablement qu’à partir de l’époque du contact européen. Dépourvus d’appareil étatique, ces sociétés correspondent mal aux définitions canoniques de la "chefferie" sauf exception. Ainsi, dans les Plaines, les compétences du leader politique sont particulièrement modestes. La cohésion de ces unités ethniques repose probablement sur l’existence de sociétés militaires. D’une manière générale, à l’époque de la rencontre, les "chefs" politiques apparaissent faiblement investis de rôles coercitifs, mis à part les notables exceptions de la côte N.O. et du groupe Natchez. Nombre de sociétés ont recours à des institutions telles que le conseil des anciens auxquels un des chefs peut imposer ses vues dans la discussion des affaires publiques ou l’élaboraton des traités.

L’empire aztèque.

Partis d’une région appelée Aztlan ou "lieu de héros" les Aztèques s’établirent sur un îlot du lac qui recouvrait alors la vallée centrale du Mexique. En 1325, ils vont fonder ce qui deviendra la ville de Mexico-Tenochtitlan. Peuple nomade, ils vont souvent s’imposer par la force sur les peuples voisins pour créer un véritable empire (de près de 500.000 km2, soit le quart du Mexique actuel)avec tout de même des poches de résistance qui seront très utiles pour le conquérant espagnol. La domination se limite à une alliance militaire, au paiement de tributs et au respect des activcités des marchands espions (qui parviennent à la capitale). Les pratiques religieuses sont communes et le droit à la propriété de la terre est garanti; au sein des castes, les prêtres et les guerriers occupent des positions privilégiées. Les systèmes calendaires, les techniques de génie civil et d’urbanisation, l’enseignement, les métiers, l’artisanat et les arts atteignent un haut degré de développement. Cependant, la société reste profondément religieuse, ce qui sert à la fois de prétexte messianique aux conquêtes et de justification aux sacrifices humains pour le dieu Soleil.

L’empire Maya

L’influence culturelle maya s’étendit au S.E. du Mexique, le Guatemala, le Belize, le Honduras et El Salvador actuel. Ses premiers habitants avaient certainement subi l’influence des Olmèques et des cultures du centre du Mexique. Celle civilisation a connu son apogée pendant la période classique, entre les années 259 et 900 de notre ère. A cette époque, de magnifiques cités ont été construites (Polenque au Chiapas), l’astronomie, les mathématiques, les calculs calendaires et un système d’écriture hiéroglyphique se sont développés. Le pouvoir politique était exercé par une caste de prêtres. Vers le milieu du XIème siècle, ces cités furent abandonnées, sans doute du fait de l’épuisement des terres et à la suite de guerres. A la même époque, l’influence toltèque commença à se faire sentir, le culte du Quetzalcoatl apparut et, au début, du XIème siècle, de nouveaux centres se construisirent (Chichen Itza). La culture maya commença à décliner entre 1200 et 1517.

L’empire Inca.

A l’arrivée des Espagnols, l’empire atteint presque 900.000km2. En fait, il s’agit plus d’un ensemble de régions et d’ethnies très diverses, très jalouses de leur autonomie, mais unies par des liens économiques et politiques forts, maintenus par un appareil d’Etat dont le siège est à Cuzco, au Pérou. On ne peut pas non plus parler d’une véritable dynastie. Le pouvoir ne se transmet pas de père en fils, il se gagne par la force : violence, rivalité entre les fils et les frères du souverain défunt sont présents lors de chaque nouvelle succession. Le Sape Inca (l’Inca principal)est aidé dans sa tâche par une administration complexe et centralisée, qui contrôle l’exécution des tâches exigées au titre du tribut, veille à l’ordre social. Pour maintenir la cohésion de cet immense ensemble, le roi dispose de quatre moyens principaux :

- une langue commune, le Queche, imposé aux ethnies soumises ;

- une parti des habitants des régions peu sûres est déportée en zone "incaïsée";

- un réseau de routes quadrillent le pays (20.000 km);

- le culte du Soleil, Inti, devient religion d’Etat.

Cet empire s’effondra en 1532. De cette chute, les Espagnols sont certes responsables, mais celui-ci portait en lui les germes de sa destruction : trop étendu et trop vite conquis, soumis à un pouvoir trop centralisé, il était étouffé par une bureaucratie pesante.

Palavras-chave

história, restabelecimento da verdade históricos, colonização


, América Latina

Comentários

Cette fiche permet de mettre les point sur les "i" à ceux qui osent encore parler de "découverte" pour l’arrivée de Colomb en 1492. En cette fin du XVème siècle, l’immense continent américain a déjà une histoire sociale d’au moins vint mille ans, avec des cultures et des connaissances qui n’ont rien à envier aux Européens.

Fonte

Livro

L'Etat du Monde en 1492, La Découverte, 1992 (France)

CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - Franca - cedal (@) globenet.org

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