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Les moyens de l’association AMMIE au Burkina Faso

Apports propres, aides extérieures ponctuelles et partenariats de longue durée

Cécile BELOUM, Maryvonne CHARMILLOT, Séverine BENOIT

12 / 1998

Madame Cécile Beloum, responsable de l’association AMMIE (Appui Moral, Matériel et Intellectuel à l’Enfant)à Ouahigouya (Burkina Faso): « Au niveau de l’association, nous avons commencé par nos propres moyens. Nous avons commencé par exécuter des tâches qui ne nous reviennent pas cher. Par exemple l’I.E.C (Information-Education-Communication). : nous partons avec nos mobylettes et chacune met de l’argent dans sa mobylette. On va faire l’éducation dans les établissements scolaires et au niveau des groupes organisés. C’est la contribution volontaire des membres de l’association. Mais nous avons aussi des cotisations ordinaires de membres : 500 CFA (5 F)par personne et par mois pour tous les membres. Nous avons les cartes d’adhésion à 1000 CFA (10 FF)la carte, et nous avons surtout des cotisations extraordinaires, quand il y a un problème. En dehors de cela, nous avons mené quelques activités qui nous ont rapporté un peu d’argent. En attendant que des gens subventionnent certaines activités.

Nous avons commencé par nos propres moyens mais par la suite nous avons collaboré avec les services techniques. Sur le plan de la santé nous avons collaboré avec la direction provinciale de la santé, devenue la direction régionale de la santé maintenant. Celle-ci a mis à notre disposition un véhicule pour aller sensibiliser et un téléviseur avec magnétoscope. Tout ce que la direction pouvait faire pour nous aider, elle le faisait. Cela facilitait vraiment nos actions en attendant que nous ayons nos propres moyens.

Par la suite nous avons eu un véhicule grâce à RAGE (Raid Africain des Grandes Ecoles), une organisation à Paris. Il y a des conditions à remplir pour avoir un véhicule. Nous avons fait la demande et il nous ont envoyé 4 stagiaires pour voir d’abord ce que nous faisions. Au retour de ces stagiaires, ils ont confirmé que c’était nécessaire qu’on ait un véhicule. Donc, il nous ont laissé le véhicule moyennant notre contribution (700 000 CFA = 7 000 FF). C’est ainsi que nous avons commencé à travailler.

Nous avons ensuite introduit des projets auprès d’organisations qui ont les mêmes objectifs que nous, nos premiers "partenaires". Enfants du Monde a financé un projet de santé maternelle et infantile dans 5 villages, et Terre des Hommes-Genève a financé un projet de lutte contre le SIDA dans 10 villages pilotes, ensuite 20 villages pilotes, et maintenant le projet s’est agrandi, on y a introduit la promotion féminine et la santé maternelle et infantile.

Sur le plan national, il y a le projet « Populations et lutte contre le SIDA ». C’est un programme financé par la Banque Mondiale. Nous avons introduit un projet sous le couvert de la direction régionale de la Santé et on nous a financé. C’est un projet d’I.E.C. "SIDA et MST", et nous avons aussi introduit un projet de prise en charge auprès de « Initiatives privées et communautaires de lutte contre le SIDA au Burkina Faso », une organisation qui est financée par l’Alliance internationale.

Avec Terre des Hommes nous soutenons la promotion féminine dans les villages des activités génératrices de revenus des femmes (moutons de case). Le PNUD nous a appuyé en finançant des projets de production maraîchère parce que cela va ensemble. Ce qu’on produit, ce qu’on jette du jardin, ce sont les animaux qui le mangent.

Nos activités à plus long terme, c’est la librairie et le centre d’artisanat. Nous avons eu un appui d’une école qui est à Chambéry, une école de commerce. Un enseignant de cette école a exprimé la volonté d’aider une association qui avait des objectifs dans le domaine de l’éducation, dans le domaine social. Il a exprimé ce besoin au comité Chambéry/Ouahigouya. C’est un jumelage et la dame qui s’occupe de ce jumelage lui a dit que nous étions une association à aider. Elle lui a donné notre adresse et nous a demandé si cela nous intéressait. On a fait une réunion au niveau de l’association, on a consulté des gens pour voir les possibilités de réalisation de ce projet et son compte d’exploitation : "Est-ce que cela va effectivement nous rapporter ?" Nous avons vu que notre idée de librairie pouvait être intéressante et le projet a été accepté. Donc, on nous a donné un fonds de roulement de 4, 5 millions CFA (45.000 FF), pour le moment on nous a donné la moitié et l’autre moitié arrivera bientôt. C’est cette année seulement que nous avons commencé à mener une activité qui puisse nous rapporter à long terme.

Sinon notre domaine est surtout social. Mais normalement l’aide doit non seulement aider les gens à résoudre les problèmes ponctuels, mais voir aussi plus loin : comment aider les associations nationales à se prendre en charge ? A être capables de mener leurs activités sans aide ? Si par ex. un partenaire aide son partenaire local à former du personne, développer une activité qui puisse lui rapporter plus tard des ressources, c’est ainsi que les gens pourront évoluer. Avec peu d’aide. Pour l’avenir de notre association, nous souhaitons que nos partenaires nous aident vraiment à progresser, à aller de l’avant, dans le domaine des connaissances, des compétences et de l’autonomie des moyens. Pour l’instant, on nous aide à résoudre des problèmes ponctuels mais il faut qu’avec nos partenaires on réfléchisse comment aider aussi l’association à pouvoir mobiliser ses propres moyens".

Palavras-chave

financiamento, cooperação, mulher, parceiro, autofinanciamento, vida associativa, ONG


, Burkina Faso, Ouahigouya

Comentários

Une association locale d’éducation de base passe des moyens propres des membres aux ressources de divers projets, privés et publics, avec l’espoir de produire un jour elle-même des ressources.

Notas

Entretien d’août 1998

Entretien avec BELOUM, Cécile

Fonte

Entrevista

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