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La capitalisation d’expériences, processus d’acquisition d’une attitude génératrice d’innovations

François DOLIGEZ

05 / 2000

Je replacerais bien la réflexion sur l’idée de capitalisation à partir d’une analyse des concept de P. Bourdieu, et notamment de ’ l’habitus ’. En effet, la capitalisation pourrait, à mon sens, s’inscrire dans l’idée de ’ la pratique faite corps ’ et des processus d’accompagnement qui le permettent... Dans cet esprit, la capitalisation devient une méthode /un processus d’apprentissage, quelque chose qui contribue à ’ l’acquisition de dispositions ’ permettant, à partir d’un ensemble d’expériences ou de pratiques (i.e. le produit d’une histoire), d’acquérir une attitude ’ puissamment génératrice ’ d’innovations, etc.

Concernant l’organisation de l’IRAM en matière de capitalisation, un essai de résumé d’un ensemble ’ gigogne ’ :

- Des réunions techniques mensuelles, sur un dossier, une question, un terrain et destinées à partager des perceptions, à problématiser une situation et à rechercher des solutions. Elles restent internes à l’équipe (CA + salariés, avec quelques invités externes...).

- Des journées d’études annuelles sur des questions plus transversales, plus thématiques, avec un effort de préparation et une ouverture d’un débat critique auprès d’un ’ premier cercle ’ d’invités (membres de l’association, invités Sud et Nord, suivant les thèmes et les moyens disponibles..., cf. liste des thèmes traités dans les dernières années dans la liste des publications IRAM).

- Des travaux plus ou moins personnalisés, soit individuels, soit en équipe, avec appui sur un travail d’évaluation/capitalisation externe ou pas et concrétisés par des publications (cf. liste ci-jointe). Travail en cours de structuration d’un dispositif à ce niveau, avec un ’ conseil scientifique ’ (dénomination provisoire d’une commission composée de représentants des salariés, de membres du CA et, en perspective, de partenaires Sud associés)et un appel à projet pour mobiliser des financements sur le budget associatif de l’IRAM.

- Les ’ 40 ans ’ : un travail étalé sur trois ans, à la fois de synthèse historique et de prospective. Dans la dynamique de l’institution, constitue une réappropriation de l’histoire par la jeune équipe et une tentative de refonder un ’ projet associatif ’ avec, notamment, la confrontation avec un réseau de proches (cercle plus élargi que les journées d’études)et la contribution de partenaires Sud. A débouché sur des rencontres (250 personnes fin 1997, une publication chez l’Harmattan et des évolutions institutionnelles, notamment la constitution d’un réseau Sud, en cours de lancement).

Sur le lien capitalisation/diffusion, j’insisterai sur la double nature des processus de capitalisation exposée dans l’entretien (la ’ capitalisation partage ’ : ’ faire partager des références au reste du monde ’ après une expérience considérées comme une réussite et la ’ capitalisation-regard critique ’ : ’ faire un point d’étape critique ’ avec tentative de confrontation externe à propos d’une expérience difficile, qui pose problème...)et donc de la relation ambivalente avec la ’ communication externe ’. Sur ce point, je citerais également l’expérience, je trouve intéressante et prometteuse, de la Collection ’ Transverses ’ du Groupe Initiatives.

A propos des échanges, j’insisterais sur :

- Le problème de la diffusion et le débat sur la forme (cf. discussion avec Michel Sauquet à propos de la publication des ’ Regards du Sud ’ de l’IRAM.

- Le problème, en ce qui concerne les références du monde de l’appui au développement, de la traduction en anglais pour élargir le cercle de la diffusion et peser dans les débats d’idées au plan international.

- Le problème de la ’ structuration de l’information ’ (cf. débat sur DPH avec les contributions de Pierre Calame)et le rôle que la capitalisation peut jouer à ce niveau.

- La nature des liens des travaux de capitalisation (en général et ceux appuyés par la FPH en particulier)avec d’autres champs, comme le champ scientifique par exemple.

Egalement, un enjeu stratégique pour nous à l’avenir est de construire un travail de capitalisation dans le cadre de renforcement de partenariat Sud, notamment : dépasser la relation ponctuelle liées à l’opérationnel (une étude, une convention, etc.), partager des idées sur un certain nombre de thèmes et construire ensemble des orientations stratégiques... d’où l’idée de prolonger les ’ 40 ans ’ par le montage d’ateliers d’écriture (cf. au niveau du Financement local les projets en cours au Bénin, en Guinée et aux Comores).

Enfin, sur les conditions institutionnelles :

- L’essentiel est un problème de hiérarchisation du temps : Comment ne pas laisser l’urgent l’emporter sur le prioritaire ?

- Dans les moyens, voir quelle part aux échanges ?

- Discuter également de l’accompagnement (quel suivi, quel aiguillon, de la part de la FPH ou quelle constitution de ’ comité de suivi ’, etc.).

De façon plus stratégique pour l’IRAM, se pose le problème de la mémoire, de son support et de son organisation : comment gérer les archives ? (avec, pour certaines, un devoir de mémoire : cf. les programmes au Chili avant 1973), les classer, les ouvrir et éviter ’ l’amnésie ’ que produisent inévitablement les contraintes économiques (reproduction à court terme des structures au delà d’un enrichissement partagé de l’expérience collective)...

Palavras-chave

relações reflexão ação


, Franca, África

Notas

L’auteur est cadre actif au sein de l’IRAM.

Fonte

Texto original

IRAM (Institut de Recherche et d'Application de Méthodes de Développement) - 49 rue de la Glacière, 75013 PARIS, FRANCE - Tél. 33 (0)1 44 08 67 67 - Fax 33 (0)1 43 31 66 31 - Franca - www.iram-fr.org - iram (@) iram-fr.org

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