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L’Education à l’Environnement à travers l’enseignement de la matière ’Science-Technologie-Société’ : le rapport Harari

Abraham BLUM

10 / 2001

Au début des années 1990, le Ministère israélien de l’Education a mis en place un comité pour qu’il propose comment les études scientifiques pourraient prendre plus de sens pour la majorité des lycéens qui ne font pas des études en science et n’assistent à des classes de science que jusqu’à l’âge de 15 ans. Le comité, mené par le Professeur Harari, a élaboré quelques recommandations révolutionnaires qui ont été acceptées par le Ministère de l’Education. Entre autres, le "Rapport Harari" a recommandé que tous les lycéens "non-scientifiques" (10e à 12e année d’école) étudient une nouvelle matière obligatoire appelée "Science et Technologie dans la Société" (STS).

L’idée était de préparer des citoyens éduqués en science et en technologie afin qu’ils puissent prendre part aux processus de prise de décision démocratique sur des questions publiques, pour lesquelles un tel enseignement est nécessaire. En Israël, 96 pour cent des adolescents (16-18 ans) vont encore à l’école. Ils sont alors dans une étape de développement pendant laquelle ils s’intéressent beaucoup aux affaires publiques et sont ouverts aux idées et aux moyens pour mieux les appréhender.

La commission a aussi fait ressortir que l’approche STS implique de choisir quelques thèmes pertinents et de préférer plutôt la qualité à la quantité. Par conséquent, aucun programme obligatoire n’a été proposé. Les équipes travaillant sur l’élaboration du programme scolaire ont été invitées à préparer des modules (des groupes de matières enseignement-apprentissage) à partir desquels les professeurs pouvaient choisir. Les modules devaient laisser la liberté aux professeurs d’ajouter ou d’enlever certaines activités d’enseignement. Ainsi, l’idée était que les étudiants n’étudient pas tous les mêmes matières, mais que tous soient initiés à l’approche intégrée décrite dans les directives du programme scolaire. En conséquence, aucun examen national n’a été organisé, et plutôt qu’un examen final avec "papier et crayon", les étudiants devaient constituer un "portefeuille" de leurs réalisations effectuées pendant toute la période de leurs études qui serve de base pour l’évaluation finale.

Clairement, cette nouvelle discipline scolaire a constitué une nouvelle et excellente occasion d’introduire des éléments d’éducation à l’environnement (EE) dans les programmes des lycées, parmi seulement quelques-uns ont opté pour la matière optionnelle "études en environnement". A ce niveau d’éducation formelle, les écoles ont tendance à se concentrer sur des matières qui sont exigées pour la validation des examens. On prévoit de rendre obligatoire la matière STS pour la majorité des étudiants.

Le Ministère de l’Education a décidé que la nouvelle matière "Science et technologie dans la société" devienne obligatoire pour tous les étudiants en lycée qui n’optent pas pour des études scientifiques classiques (cela concerne la majorité des étudiants). Entre la 10è et la 12è année d’études, les étudiants devront étudier cette discipline pendant 240 heures. Aux écoles de décider de la répartition de ces heures pendant les trois ans. Les étudiants auront donc à suivre une totalité de 4 à 6 modules. Parmi eux, 3 - qui ont déjà été mis au point - traitent de questions environnementales. Les professeurs n’ont pas à choisir un module spécifique sur l’environnement, mais tous les modules traitent des aspects scientifique, technologique et socio-culturel.

Cependant, l’application de la décision de rendre le STS obligatoire est retardée chaque année, à cause des coûts élevés de la formation des professeurs qui enseignent déjà sur un nouveau contenu (un module) et de nouvelles méthodes. En attendant, la formation des professeurs se déroule à un rythme plus lent. Seuls ceux qui ont suivi cette formation sont qualifiés pour enseigner cette nouvelle matière.

Jusqu’à présent, quelque mille étudiants ont étudié la STS et ont passé un examen de validation (équivalent au baccalauréat dans le système français). Les niveaux sont déterminés par les écoles et sont basés sur le "système de l’évaluation du portefeuille". Dans ce système, tous les travaux que l’étudiant a rendu (projets, rapports sur des enquêtes, examens écrits, etc.) sont pris en compte. A l’avenir, un examen national pourrait être inclus dans les examens du baccalauréat, mais ne remplacera pas ce système. Cela permettra de s’assurer que les écoles auront la possibilité de se concentrer sur des questions locales ou des problèmes qui les intéressent spécifiquement. Dans ce contexte, il est intéressant de noter que les modules les plus souvent choisis par les professeurs sont ceux qui traitent des problèmes d’environnement (ex : la pollution de l’air) et de santé (ex : surconsommation de drogue).

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